Blocage administratif des sites : un amendement pourrait l’étendre aux sites de proxénétisme
Après la publication de deux décrets permettant le blocage, puis le déréférencement des sites faisant l’apologie du terrorisme, ou présentant des caractères pédopornographiques ; c’est un amendement déposé au Sénat qui pourrait étendre la juridiction desdits décrets.
C’est la sénatrice Chantal Jouanno qui a eu l’idée. Mettre en place le blocage des sites de proxénétisme ou autre exploitation sexuelle ; mais sur le principe déjà existant du blocage des sites interdits cités plus haut. Même principe : une autorité administrative (l’OCLCTIC) transmet aux FAI les adresses des sites qui doivent tomber. Encore une fois, ne passez pas par la case juge. Mais pourquoi ? Parce que la majorité de ces sites sont installés à l’étranger nous apprend le fameux amendement : « Beaucoup de ces sites sont hébergés à l’étranger, et c’est la raison pour laquelle cet amendement autorise l’autorité administrative à demander aux fournisseurs d’accès le blocage des sites ».
Un air de déjà-vu ? Sans aucun doute. Fin 2013 les mêmes idées avaient été abordées par la député Maud Olivier, puis par Najat Vallaud-Belkacem, alors en pleine réflexion sur les modes de prostitution. Vivement rabroué par des associations du net, comme l’ASIC, la Quadrature du Net et le CNN, le gouvernement avait finalement laissé tomber, estimant que les proxénètes pouvaient « recréer rapidement des sites internet ». Cependant les FAI s’étaient vu obligés d’étendre leurs dispositifs de signalements aux sites de proxénétisme.
Source : Next INpact