Avec la Freebox mini 4K, Google pénètre nos salons et nos téléviseurs, et beaucoup semblent s’inquiéter pour leurs « données personnelles ». Les habitudes et investigations exactes de Google dans nos données sont souvent mal connues, et font vite sombrer dans la parano. Pourtant, quelque fois, le géant de l’internet est pris la main dans le sac, et les retours permettent d’en savoir un peu plus sur les manipulations de Google.
On dit souvent que les plus grandes découvertes se font par accident. C’est un peu ce qui s’est passé lorsque le Wall Street Journal a demandé à la Federal Trade Commission (Institution américaine qui contrôle les pratiques commerciales anti-concurrentielles) de lui remettre un rapport d’enquête sur de possibles pratiques de Google, datant de 2012. Grâce à la loi sur la « liberté d’accès aux documents administratifs », la FCT n’as pu qu’acquiescer, mais a remis par erreur au Wall Street Journal un document intermédiaire, bourré d’annotations et de pesantes remarques. Il fut même question de poursuites.
L’erreur remarquée, la FCT a entrepris de corriger le tir, croulant sous les promesses de Google de ne plus discriminer ses concurrents… Mais trop tard ! C’est un pavé de 160 pages, qui décrirait en détails les pratiques anti-concurrentielles de Google, mettant en avant ses propres services dans ses moteurs de recherche, et déclassant ceux des sites concurrents. Marissa Mayer, une ancienne cadre du géant américain expliquait que les résultats de recherches sont directement liés au taux de clics sur les-dits sites, mais sans que ce système a priori impartial ne s’applique aux services Google.
Dans la même veine, Google copierait les contenus de ses concurrents Yelp, TripAdvisor ou encore Amazon, utilisant les retours des clients de ces sites pour son propre intérêt. A la plainte de ces derniers, Google les aurait menacé d’un déréférencement.
En conclusion, le rapport indique que les pratiques de Google ont « des effets négatifs durable sur le bien-être des consommateurs ». Si cette affaire ne fait pas mention directe d’une surveillance ou d’écoutes, on remarque la volonté d’un certain « contrôle » de Google, tenant à rester le géant de l’Internet qu’il est aujourd’hui.
Source : Les Echos
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