La consommation de replay ne cesse de croître en France
Ordinateur, télévision, tablette. Fiction, cinéma, documentaire. La consommation de replay en France ne cesse d’évoluer et de progresser.
La consommation de télévision en ligne a connu une hausse de 40 % au cours de l’année passée, indique la synthèse du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. 72 % des internautes en moyenne ont utilisé le replay, pour environ 311 millions de vues par mois. Ces chiffres ne cessent de progresser et le record de 404 millions de vidéos vues a été atteint en novembre dernier.
Sur 5 contenus de télévision en ligne regardés en 2014, plus de 4 étaient des programmes visionnés en replay. La consommation de rattrapage dépend surtout de l’offre qui est faite. Les programmes de stock sont très présent, avec 46 % de vidéos vues chaque mois en moyenne. Dans ces programmes de stock, qui regroupe les films du cinéma, les documentaires et la fiction, cette dernière est le programme le plus vue chaque mois en replay, alors qu’elle ne représente que 8 % du nombre d’heures disponibles en rattrapage chaque mois.
L’ordinateur reste l’écran privilégié pour le replay, mais son poids change au profit du téléviseur et des supports nomades. En 2014, 4 vidéos sur 10 étaient regardées sur l’ordinateur, alors qu’elles étaient 7 sur 10 en 2011. Depuis août, la télévision a dépassé l’ordinateur. Pour ce qui est du mobile et des tablettes, la progression est importante.
Les éditeurs parlent du replay comme d’un complément des chaînes et non une substitution. Il permettrait donc de consolider la chaîne. Il a d’ailleurs la même saisonnalité que l’antenne. Les pics d’audience sont les mêmes, surtout en première partie de soirée. Cependant dans la mesure d’audience, le replay n’a que peu d’importance, mais pourrait devenir significatif. En effet, il fait gagner à TF1 0.3 point de part d’audience chaque semaine, sur les 4 ans et plus, sur les box.
De nouveaux comportements d’usages sont favorisés autour du rattrapage pour mieux mettre en avant les programmes, comme l’incitation à la découverte, les similitudes entre replay et vidéo à la demande, l’accompagnement pour développer le « grignotage audiovisuel ». Cependant, les perspectives d’évolution du replay sont variées, mais la marge de progression semble limitée. Les chaînes pourraient décider de se tourner vers l’internet ouvert, qui conduirait à la télévision connectée. Elles pourraient aussi faire le choix d’un accès payant ou un accès « Freemium », moitié gratuit, moitié abonnement.
De son côté, la vidéo à la demande (VàD) est considérée comme l’avenir du replay des chaînes payantes et des chaînes gratuites. Celle-ci propose une segmentation des offres par rapport aux prix et aussi en fonction du contenu. La VàD apporterait alors une réponse à deux difficultés : les limites du modèle économique du replay et la concurrence des offres de VàD étrangères.