La Halle Freyssinet deviendra le plus grand incubateur de start-ups de France ?
« Du monde, même ! » avait lâché Xavier Niel l’an dernier, évaluant le projet. Espérant même faire concurrence à la Silicon Valley, ou on trouve «
une multitude de petits incubateurs, mais jamais réunis dans un seul endroit ».
Xavier Niel annonçait même vouloir créer chaque année « non pas un équivalent de Facebook, mais plusieurs ». Ambitieuse promesse, mais pas intenable, au vu de la situation actuelle du secteur de l’informatique. Explications.
Les métiers les plus répandus sont liés d’une façon ou d’une autre au numérique.
C’est la principale raison pour laquelle La Halle Freyssinet est un pari gagné d’avance. Depuis plus d’une dizaine d’années maintenant le numérique chamboule chaque jour un peu plus notre quotidien. La robotique est présente dans de plus en plus d’emplois, et d’après le site
influencia.net « 90 % des données numériques n’existaient pas il y deux ans ».
Les métiers existants et notre façon de les appréhender est aussi en pleine mutation, car la plupart des jobs à la mode n’existaient même pas il y 10 ans : community manager, data scientist, designer de site web. Et tout autant de domaines sont de vraies nouveautés : les services Cloud, le marketing digital, entre autres.
Il suffit de se rendre compte de la révolution industrielle que sont les imprimantes 3D. On pourrait aussi parler de notre population vieillissante, qui représentera une demande énorme en soin et services ; ou encore les évolutions de l’agriculture, la médecine, et possiblement tous les domaines finalement.
Le site internet
wagepoint avait évalué en 2013 une possible liste des métiers qui seraient les plus pratiqués d’ici 2030.
On trouve assez logiquement des spécialistes de la nano-médecine, des chirurgiens de la mémoire, des architectes numériques. Sans rire, Ray Kurzweil de chez Google annonce même que la singularité technologique pourrait intervenir d’ici 2045.
Dans cette optique, une école d’informatique ouverte à tous ; et un incubateur de start-ups prennent tout leurs sens, et promettent effectivement un futur technologique de haut-vol.
Les starts-up du web deviennent colossales en un temps record.
Nommées « licornes » dans la Silicon Valley, les start-ups à succès deviennent une banalité. Là ou Google, Facebook, Apple et Microsoft ont mis des années pour être ce qu’ils sont aujourd’hui ; les nouveaux venus sur le terrain du numérique ont fait leur part du lion à vitesse éclair.
Snapchat, l’application de partage de photographies instantanées sera bientôt valorisée jusqu’à 19 milliards de dollars. Soit autant que le réseau social LinkedIn plus vieux de 7 ans. D’après
Le Figaro, il y aurait actuellement une dizaine de sociétés non cotés en Bourse qui pèseraient plus de 10 milliards de dollars ; on trouve Pinterest (11 milliards de dollars), Airbnb (13 milliards de dollars), DropBox (10,4 milliards de dollars), et Uber qui semble être la plus forte valorisation du moment avec 40 milliards de dollars, soit encore plus énorme que Yahoo ou Twitter.
La raison d’une telle explosion de succès dans le secteur des applications mobiles est évidemment liée à la recrudescence folle des smartphones. Ceux-ci étant maintenant déclinés sous toutes leurs formes possibles, en tablettes, en phablettes, en montres connectés ; soit autant de supports « in the pocket » permettant une bonne et grasse épidémie d’applications à la mode.
Évidemment, la situation n’est pas sans exciter des investisseurs de toutes sortes, prêts à inonder de monnaie les projets les plus prometteurs, alimentant la spéculation autour de ces start-ups. Rien que l’année dernière, il y aurait eu plus de 80 start-ups dépassant le milliard de dollars de valorisation, soit le double qu’en 2013.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox