Cette affaire dure depuis
7 longues années et n’en fini plus d’aller de rebondissement en rebondissement.
Déjà condamné pour "plan social déguisé" en 2014 concernant 191 salariés d’un centre de la relation client à Toulouse, d’autres affaires du même types sont en ce moment jugées.
En 2007, de nombreux centres de relations clients SFR étaient rachetés par la société Téléperformance pour 1€ symbolique. 1877 salariés SFR étaient concernés par ce changement de propriétaire.
Après Toulouse et Poitiers, les 122 anciens salariés SFR du centre d’appel de Lyon étaient entendus ce lundi en appel.
A travers un "accord de gestion prévisionnelle des emplois signé en 2006", SFR s’engageait à maintenir tous les postes. Or en 2007, le rachat de ces centres d’appels par Téléperformance a abouti en 2007 à un plan de départ volontaire. Pour l’avocat des plaignants, Me Geoffroy, "le consentement des salariés a été forcé. Le cessionnaire est à la solde de SFR. L’opération globale a été réalisée dans un but économique". Ils réclament 10 000 € de dommages et intérêts et une année de salaire tous les 10 ans d’ancienneté.
Pour l’avocat de SFR en revanche, l’accord de 2006 "visait à maintenir une stabilité globale de l’emploi" et que "viser" restait "un objectif et non pas un engagement" de SFR.
Du côté de Téléperformance, on estime que ce dossier est une "supercherie complète. On a des salariés qui ont décidé de quitter Téléperformance parce que cela ne leur convenait pas. Quand on décide de quitter volontairement une entreprise, on ne demande pas en plus une indemnité"
Débouté en première instance devant les Prud’hommes, l’arrêt de la cour d’Appel a été mis en délibéré au 4 mai.
D’autres anciens salariés SFR d’autres centres d’appels sont toujours en procédure dans cette même affaire. Sur les 1877 salariés, 1200 sont défendus par le même avocat, Me Geoffroy. Selon lui, la facture pour SFR pourrait atteindre "entre 40 et 50 millions d’euros" au total.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox