Le CNC veut optimiser la visibilité des offres légales de SVOD et VOD
Le Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC) va bosser main dans la main avec différentes plates-formes de l’audiovisuel et du cinéma, avec pour objectif l’optimisation de la visibilité des offres légales. La ministre de la Culture Fleur Pellerin dévoilera ce nouveau projet le 30 janvier.
Fini la douce idée du Netflix à la française, le grand projet d’une hypothétique plate-forme Française pouvait rivaliser avec les leaders du domaine semble bien s’enterrer peu à peu. Sous la tutelle de Julien Neutres, chargé de mission sur cette affaire, le CNC commence enfin à se poser les bonnes questions, du genre "que veulent les consommateurs ?" oû "comment vendre un service que l’on peut trouver gratuit ailleurs ?".
Le référencement Google est une cause probable du piratage de masse. Par exemple, simplement en écrivant "Hunger Games" dans le petit rectangle blanc, sur 4 suggestions, 2 me proposent une recherche orientée streaming. Sans même avoir l’intention d’accéder vers un lien illégal, cette possibilité m’est offerte.
Après quelques tables rondes entre le CNC, Télérama, Allociné, Première, Sens Critique, etc ; l’idée prend forme. Le service devrait se présenter sous la forme d’un moteur de recherche indiquant pour chaque film ou série entrée, la liste des offres légales de SVOD ou VOD existantes. Les grands penseurs du CNC évoquent aussi un widget intégré aux blogs ou sur les sites partenaires.
Le débat ne s’éternisera pas, le CNC qui portera dans un premier temps le rôle d’intermédiaire financier entend aller vite. "Tout le monde est d’accord pour qu’un système de commissions prenne le relais dès que possible" indique Bruno Delecour, patron de FilmoTV. L’objectif est fixé à un an.
Cette initiative peut paraître un poil curieuse, dans le sens ou des projets similaires ont déjà été concrétisés : offrelegale.fr, développé par Hadopi, étonnement très bien fichu (on trouve GOG.com dès la page d’accueil, ce qui est une excellente chose). Malheureusement, le service ne trouve pas son public et peine à dépasser les 18 000 visiteurs uniques mensuels. voirunfilm.com et myscreen.fr se trouvent sur la même pente raide. Malgré 50 000 visiteurs mensuels, voirunfilm.com s’apprête à fermer ses portes.
Manuel Alduy, directeur de Canal+ OOT indique vouloir aussi un référencement des sites pirates, sans en expliquer la raison. "En France, on a trop vite fait de croire que le piratage est tel parce que l’offre légale est pauvre, or cette affirmation est fausse", explique ce dernier.
Source : L’Opinion