Xavier Niel l’avait annoncé en novembre, il n’était plus intéressé par le rachat de Bouygues Télécom.
« On n’est pas acheteur et comme pour des raisons concurrentielles, la consolidation ne peut pas se faire sans nous, on aura durablement quatre acteurs» indiquait ainsi le fondateur de Free sur BFM Business.
Un marché à quatre que Stéphane Richard ne souhaite pas voir s’éterniser. Devant la presse, ce mardi matin, au siège d’Orange, le PDG de l’opérateur historique a en effet indiqué : « Peut-on vivre de façon durable à 4 opérateurs ? Il n’y a pas de doute sur 3, il y a un vrai doute sur 4. Pourquoi la France serait-elle le seul pays où la question ne se pose pas, alors que l’Allemagne a estimé un passage de 4 à 3 souhaitable, le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Espagne aussi »
Et de fustiger les propos de Xavier Niel : « Il ne faut pas se laisser intoxiquer par les discours de certains : « circulez, il n’y a rien à voir, ça ne se fera pas sans nous, c’est moi qui donne le la, je n’en ai pas besoin, etc.», des propos somme toute pas très modestes »
Stéphane Richard a ainsi expliqué qu’avec marché à quatre, les investissements seront beaucoup plus difficiles à réaliser : « Il y a une pression naturelle vers la consolidation du secteur, à cause du niveau d’investissement nécessaire dans les fréquences et la fibre. Les niveaux de marge sont limites, voire au-dessous des standards de l’industrie. Nous, en France, en tant qu’opérateur historique, avons des marges qui se situent 7 à 8 points en dessous de celles de nos homologues en Allemagne et en Espagne. Et certains disent qu’elles sont trop élevées ! C’est encore plus vrai pour les opérateurs qui n’ont pas notre taille »
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox