Interrogé ce matin dans le Figaro, le Directeur Général a déclaré que son groupe n’avait "pas besoin" de racheter Bouygues Télécom. Pour lui son groupe à "un grand projet industriel à mener" lequel "nous occupe à 100 %."
Ces propos sont à l’opposé de ceux
tenus par Dexter Goei, le directeur général d’Altice, la maison-mère de Numericable qui estimait "
être les acheteurs naturels de Bouygues Télécom".
Est-ce une discordance des discours entre les deux directeurs généraux ? L’annonce de la volonté de rachat de Bouygues Télécom servait-elle à stimuler le cours de Numericable, rassurant les économistes sur la capacité d’investir d’Altice ? Les dirigeants de Numericable cherchaient-ils à "tâter le terrain" avant de se raviser devant les fins de non-recevoir d’Iliad et Bouygues ? Ce volte-face pose une série de questions.
Néanmoins, Eric Denoyer estime que "la situation en France évoluera, mais à quelle échéance ? " En attendant, Eric Denoyer annonce que SFR-Numericable compte "tirer profit de l’accord (NDLR de mutualisation des réseaux mobiles) avec Bouygues Télécom en zone non denses."
Dexter Goei de son côté avançait 2015 pour la prochaine étape de la consolidation. Il faut dire que dans les prochains mois, les opérateurs pourraient avoir à mettre la main à la poche avec la mise aux enchères des fréquences 700 MHz.
Xavier Niel affirmait le mois dernier que lors des prochaines enchères
"la mer va se retirer et on verra ceux qui n’auront plus de maillot."
c’est sans doute à cette échéance que se décantera la situation, reste à savoir qui rachètera l’opérateur qui se retrouvera tout nu…
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox