A l’occasion de l’ouverture du colloque de l’ARCEP sur le thème de la convergence des réseaux, Jean Ludovic Sillicani, président de l’ARCEP estime que la France est en avance sur le sujet étant "le seul pays européen à disposer de quatre grands acteurs, qui sont tous nationaux et convergents."
Il constate ainsi que le mouvement de convergence des réseaux est en marche : Bouygues investit de plus en plus sur son réseau fixe, Free s’est lancé depuis 2012 dans le mobile en acquérant la 4e licence et Numericable devient un acteur convergent grâce à son projet de fusion avec SFR, acteur déjà convergent fixe et mobile.
Pour lui, "la convergence est un gage d’efficacité industrielle et commerciale. Pour les opérateurs, cela génère des économies. Quant aux utilisateurs, ils veulent des offres mixtes."
Quittant son poste le 3 janvier prochain, le président de l’ARCEP est satisfait de son bilan : "le marché est désormais suffisamment concurrentiel. Il sort d’une cure d’amaigrissement qui a contribué à son assainissement." Pour lui, les opérateurs "avaient perdu la main sur certaines fonctions sous-traitées, comme l’informatique et la relation client." Il plaide ainsi pour reinternalisation "des fonctions qui avaient été externalisées."
Du côté de la santé financière des opérateurs, le président de l’ARCEP estime "qu’après deux années successives de recul des revenus mixtes des opérateurs, en 2012 et 2013, nous assistons en 2014 à un ralentissement de cette baisse." Pour lui, "il serait raisonnable de penser que le chiffre d’affaires et les marges du secteur vont s’améliorer en 2015."
Concernant la bande des 700 MHz et leur attribution en 2015, le président du régulateur estime que ce deuxième dividende numérique "va être un véritable parcours du combattant."
Néanmoins, il estime que "ces fréquences constituent un enjeu vital", et que les opérateurs "dégageront les moyens nécessaires pour les acquérir."
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox