Ouvrant le colloque de l’ARCEP sur "
la grande convergence des réseaux de communications électroniques", Axelle Lemaire secrétaire d’État au Numérique s’est faite la porte-parole du gouvernement pour réitérer les engagements de l’État concernant le développement des réseaux de télécommunication. Elle renouvelle ainsi les engagements du Président de la République de connecter l’ensemble de la population au très haut débit d’ici 2022.
Concernant le déploiement du très haut débit, Axelle Lemaire estime que "la France a une longueur d’avance sur ce terrain par rapport à ses voisins". Pour elle, "le Très Haut Débit est rentré dans sa phase opérationnelle, grâce aux dialogues entre les collectivités, les opérateurs et l’État."
Elle estime ainsi que l’État est très mobilisé sur le sujet malgré une période de restriction budgétaire : "1.5 milliards d’euros d’investissements sont déjà engagés dans le plan de finance du gouvernement publié la semaine passée."
Néanmoins, dans les zones très denses et les zones d’appels à manifestation d’intention d’investissement, la secrétaire d’État attend "à ce que les opérateurs respectent également leurs engagements bien qu’ayant conscience que les marges des opérateurs sont plus réduites."
Si le très haut débit fixe est une des priorités du gouvernement, la secrétaire d’État témoigne : "nous recevons trop de témoignages d’élus qui ne comprennent pas qu’on leur parle de fibre alors qu’ils n’arrivent pas a avoir accès au téléphone portable ." Pour elle, il est temps de réformer les moyens d’intervention pour résorber les zones blanches afin qu’aucune zone ne soit laissée de côté.
Outre la construction des réseau, Axelle Lemaire estime qu’il faut engager une réflexion autour des usages et de l’utilisation des services en lignes. Dans ce domaine la secrétaire d’État estime que "la France a 10 ans de retard sur sa réflexion."
A l’échelle Européenne, Axelle Lemaire plaide pour une meilleure gouvernance d’internet, un attachement à la neutralité du net mais plaide également en faveur d’une facilitation de construction "d’acteurs forts pan-européens", laquelle doit passer "par un assouplissement des règles de concurrence à l’échelle de l’Europe."
Enfin sur le dossier de la bande des 700 MHz, Axelle Lemaire confirme les propos du président de la république la semaine passée, "les fréquences seront attribuées d’ici la fin de l’année 2015."
Si elle concède qu’il est nécessaire d’avoir une vision globale sur le calendrier d’attribution des fréquences pour que les opérateurs se préparent, pour la secrétaire d’État au Numérique, "on ne peut pas dans le même temps déplorer du retard pris par l’Europe sur la 4G" et reprocher de se précipiter sur l’attribution de ces fréquences.
Suite au rapport de Joël Toledano, elle estime qu’il "est important pour l’État d’avoir une vision claire de la gestion du spectre des fréquences."
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox