Bouygues Telecom cherche à renégocier l’accord de mutualisation avec SFR
Cet accord de mutualisation, dont les négociations ont débuté il y a plus d’un an, avant d’être signé signature au 31 janvier 2014 , serait-il en stand by ?
L’accord qui vise à mettre en commun les réseaux mobiles de SFR et Bouygues Télécom sur 57 % de la population hors des zones très dense, peine à se mettre en place, 9 mois après la signature de l’accord.
Selon les informations du Figaro, Bouygues chercherait même à renégocier les termes financiers de l’accord de mutualisation, sans toutefois la remettre en cause.
Il faut dire que selon les termes de l’accord, SFR fournirait 60 % des sites du réseau commun et percevrait une compensation de 460 millions d’euros pour une durée de 20 ans. Néanmoins sur le volet de la 4G, le contrat prévoit une itinérance 4G fournie par Bouygues Télécom à SFR, lequel a carrément mis le pied sur le frein concernant son déploiement 4G. Cette itinérance 4G sur le réseau Bouygues arrive donc comme une aubaine, laquelle devra néanmoins avoir "une ampleur limitée" mais, tout de même, 1500 à 2000 antennes sur une durée maximale de 18 mois. Compte tenu de l’écart de déploiement entre Bouygues et SFR, ce contrat semble être largement en faveur de SFR.
Plusieurs élément gênent également la mise en place de cette mutualisation des réseaux. Dans un premier temps le rachat de SFR par Numericable fait un peu grincer des dents Bouygues Télécom qui s’est fait voler la vedette. l’examen du projet de fusion par l’Autorité de la Concurrence ne facilite pas les discussion entre Bouygues et les dirigeants de SFR. Il devrait néanmoins se conclure par un verdict fin novembre.
La contre attaque d’Orange sur ce contrat de mutualisation devant l’Autorité de la Concurrence s’est réglé la semaine passé et a également bloqué l’avancé du projet pendant plusieurs mois.
Enfin, dernier obstacle et non des moindre, le réseau de SFR en complète rénovation et qui pose certains problèmes réguliers de panne. Pour un expert du secteur, dans un premier temps cet accord de mutualisation ne sera pas bénéfique pour les abonnés : "une partie des abonnés risque de disposer d’une moins bonne couverture mobile, lorsqu’ils seront le réseau SFR, il faut donc repenser une partie du dispositif de mutualisation."
Pour un proche du dossier ce sont autant d’éléments qui ont fait prendre à l’accord de mutualisation au moins "6 mois de retard sur le calendrier initial", calendrier qui prévoyait l’aboutissement du réseau mutualisé entre les deux opérateurs en 2017.
Source : Le Figaro