Selon les syndicats, pour continuer à servir un dividende, c’est toute l’entreprise qui est mise à mal, et ses perspectives qui sont entravées. Et d’expliquer qu’au « cours de l’exercice 2013, 6 cessions (Orange Austria, Etrali, Sonaecom (Portugal), Orange Dominicana, Wirtualna Polska, Arkadin) ont libéré environ 1 milliard de cash … soit la moitié du dividende versé au titre du même exercice !! Selon l’expression populaire, les actionnaires boivent le fonds de commerce ! Quelle filiale nous contraindront-ils à vendre cette année ? La cession d’Orange Ouganda vient d’être annoncée, et Mobistar serait sur la sellette. »
Des dividendes qui ont du mal à passer alors qu’Orange supprime des postes
Les syndicats sont d’autant plus remontés que ce versement de dividendes se fait dans un contexte de suppressions de postes. « En 2013, pour la première fois dans l’histoire de l’entreprise, la masse salariale du Groupe a baissé de 6%, essentiellement en raison des suppressions d’emploi qui ont repris : le Groupe a perdu plus de 4 000 équivalents temps plein en 2013, essentiellement répartis entre la France et la Pologne. Dans le même temps, les personnels français, qui fournissent encore la moitié du résultat du Groupe, sont financièrement punis : le budget moyen des augmentations salariales pour 2013 a été de 2,1% en France, pour 3,9% dans le reste du monde, tandis que les parts variables, l’intéressement et la participation fondent d’année en année. »
Enfin c’est également l’Etat, actionnaire à 27% d’Orange, qui est également mis en cause. « Alors que le gouvernement prétend faire de la lutte contre le chômage et la « finance sans visage » une priorité, l’Etat, maintient sa pression sur le versement d’un dividende. Malheureusement, près des 2/3 iront alimenter… des fonds de pension étrangers »
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox