Cette fois encore, pour certains, cette annonce sur le nombre de licenciements serait également destinée à servir les intérêts de Bouygues.
« En pleine affaire Alstom, cela s’apparente beaucoup à du chantage à l’emploi » s’énerve-t-on au gouvernement, selon des propos rapportés
par La Tribune. « Dès juin 2012, Martin Bouygues avait prévenu Bercy que si l’on ne réglait pas le problème de Free, il y aurait un problème avec Alstom » rapporte à
La Tribune un haut fonctionnaire bien au fait du dossier. Un analyste estime pour sa part «
Ils font fuiter un gros chiffre de licenciements au début, agitent le chiffon rouge et le diminuent ensuite, pour permettre au gouvernement de dire qu’il a fait plier l’industriel. C’est ce qu’a fait Alcatel-Lucent ».
Mais outre un éventuel chantage à l’emploi, des analystes estiment également qu’il s’agit de rendre la mariée plus belle en vue d’une vente de Bouygues Télécom. « Les investisseurs pourraient voir d’un bon œil la volonté de dégager 120 à 160 millions d’euros d’économies de coûts, en partant de l’hypothèse de près de 2.000 postes supprimés » a calculé Oddo qui estime que cela « faciliterait la cession ». Même à Bercy on relève qu’il y a « plein de candidats prêts à racheter Bouygues Telecom » et que cette vente serait préférable à des licenciements.
Les analystes d’UBS estiment également qu’une vente "est l’option la plus réaliste qu’il reste à Bouygues afin de relever les défis auxquels est confrontée sa filiale télécoms », Iliad la maison-mère de Free étant « l’acheteur le plus crédible ». Ces derniers valorisent Bouygues Télécom à 4,4 milliards d’euros.
Source : La Tribune
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox