22/11
Salaires des patrons du CAC40 : Vivendi explose, Bouygues stable, Orange en baisse
Dans un étude publiée ce matin dans les Echos, les salaires des patrons du CAC40 ont, pour la troisième année consécutive, baissé en 2013.
Parmi ces 40 entreprises cotées on retrouve les salaires de 3 patrons sur les 4 maisons-mères des opérateurs : Orange, SFR et Vivendi, Iliad/Free ne faisant pas partie du CAC 40.
En cette période de crise, tous ne réagissent pas de la même manière : si du coté d’Orange, la rémunération annuelle de Stéphane Richard a baissé de 21,89 % à 1,184 million d’euros c’est surtout le part de salaire en "variable" qui à fondu par rapport à 2012 de plus de la moitié. Il est donc le 37e salaire du CAC 40, fixe et variable confondu.
Martin Bouygues également a choisi de faire "des efforts" en 2013 en renonçant, pour la deuxième année consécutive, )à l’intégralité de la part variable de ses revenus. Il a choisi de ne pas toucher cette part de salaire en raison des difficultés de Bouygues Télécom et de la dépréciation d’Alstom. Son salaire est donc stable à 920 000 €, soit l’équivalent de 76 660 € par mois. Il s’agit du 38e salaire du CAC 40.
En revanche, du côté de Vivendi, qui vient de vendre le mois dernier sa filiale SFR, la crise n’a pas touché au salaire du président du directoire de Vivendi, Jean-François Dubos dont le salaire connait la plus grande augmentation du CAC40. Certes ce dernier n’est président du directoire que depuis la mi-2012, mais son salaire à néanmoins presque triplé en un an (+190,24 %). Il atteint désormais 1, 724 millions d’euros dont environ 1/3 seulement en salaire fixe. C’est le 29e salaire du CAC 40.
Autre donnée liée aux télécoms : malgré les difficultés du groupe Alcatel-Lucent, le salaire du Directeur Général de l’équipementier télécom, Michel Combes est en augmentation de 26,38 % à 1,516 millions d’euros par an. Ce dernier arrivé en avril 2013 avait réussi à obtenir d’Arnaud Montebourg de forcer la main des opérateurs pour souscrire des équipements "Made In France". Son augmentation a néanmoins de quoi susciter quelques doutes quant aux réelles valeurs du "patriotisme économique" de l’entreprise, confronté à un plan social "Shift" et à la fermeture de plusieurs sites en France.