Pour les opérateurs télécoms, cette opportunité de revenu additionnel pourrait être significative puisque la voiture connectée générera un trafic que les opérateurs pourront faire payer indirectement (via les constructeurs automobiles). Tous les principaux opérateurs mobiles M2M sont déjà impliqués dans des projets de voiture connectée, car cela représente l’un des marchés les plus importants en volume. Dans un contexte où leurs revenus mobile traditionnels sont faibles et déclinent même dans certaines régions du monde, fournir une connectivité mobile dans les voitures constitue une opportunité de générer des nouveaux revenus pour les opérateurs, la voiture pouvant être vue comme un appareil cellulaire additionnel, avec un profil potentiel de service à forte consommation dont l’utilisation s’apparente à l’utilisation de l’Internet Mobile, du divertissement à la demande et des fonctionnalités de hotspot mobile.
Le modèle économique dominant reste le wholesale (la relation de vente B2B2C), même si AT&T a dévoilé ses formules d’abonnement direct en partenariat avec la nouvelle Audi A3 début Mars, en attendant d’annoncer une nouvelle version de cette formule dédiée au voiture connectée d’ici l’été 2014.
Pour les acteurs de l’Internet, la stratégie est claire : l’automobile est un terminal connecté supplémentaire, tout comme les smartphones, les tablettes ou les ordinateurs portables, et qui doit être désormais pris en compte. Néanmoins, Apple et Google n’ont pas la même approche. En effet, alors qu’Apple propose sa nouvelle technologie pour permettre l’interface avec ses produits, Google fait la promotion de sa technologie intégrée à la voiture. Ce dernier cherche aussi à collecter les données pour améliorer encore le ciblage des publicités, comme celles liées aux centres d’intérêt, en relation surtout avec la situation géographique.
L’IDATE prévoit un marché qui devrait atteindre, dès 2018, les 420 millions d’automobiles connectées, représentant une croissance annuelle de 57%, par rapport aux 45 millions de véhicules connectés en 2013. Néanmoins, cette croissance n’est pas homogène pour chaque catégorie de voitures connectées, même si l’on peut déjà dire que le système intégré sera la technologie leader sur le marché avec plus de de 222 millions d’unités vendues en 2018.
En 2018, les revenus liés à la connectivité des voitures connectées devraient atteindre 8 milliards d’euros, si l’on tient compte de la connectivité directe supportée par les systèmes intégrés mais également à la connectivité indirecte, liée à l’utilisation des smartphones.
Néanmoins, la principale interrogation reste la capacité des utilisateurs à payer pour de tels services. Pour les encourager à s’abonner, les opérateurs télécoms et les constructeurs s’appuient déjà sur différents modèles économique dont le plan partagé (share plan). Dans tous les cas, l’IDATE prévoit que l’adoption devrait se faire très progressivement au cours des cinq prochaines années.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox