En grattant un peu le dossier on peut s’apercevoir qu’une partie du dossier est déjà biaisé dès le rôle de consulting de certaines banques. En effet, Vivendi s’est entouré de la banque Goldman Sachs pour travailler sur la scission entre SFR et Vivendi. Cette scission se transformant en cession, la banque est néanmoins,
selon le journal Le Monde, toujours aux bottes des dirigeants de Vivendi. Deutsche Bank autre partie prenante travaille également avec le conseil de surveillance de Vivendi présidée par Jean-René Fourtou.
"Les conseilleurs ne sont pas les payeurs" nous rappelle certain un proverbe. Il semblerait qu’a toute règle il existe une exception. Les deux banques précédemment citées, soit Goldman Sachs et Deutsche Bank ne seraient autre que certaines des banques avec lesquels Numericable a souscrit son énorme crédit pour s’offrir l’opérateur filiale de Vivendi.
Pour une source proche du dossier "il est étrange de voir des banques ayant des liens d’intérêt avec Numericable conseiller Vivendi". Etrange ? Certains estime plutôt qu’il y a "un conflit d’intérêt manifeste puisque les banques toucheront une commission si l’offre de Numericable est retenue. Comment ces banques peuvent-elles conseiller Vivendi alors qu’elles empocheront des millions d’euros en cas de vente à Numericable ?"
Bouygues Télécom n’a pas tardé à réagir en mettant en demeure les deux banques pour dénoncer ce qu’ils estiment également être un conflit d’intérêt. Selon un avocat spécialisé, au regard du code des marchés publics, Vivendi est censé retenir l’offre "la mieux-disante" et en cas de conflit avéré, "le groupe encourt une annulation qui peut engager la responsabilité des membres du conseil". Raison de plus pour ne pas laisser les actionnaires minoritaire fouiner dans les documents échangés entre Numericable et Vivendi dans cette transaction, même si tout reste à prouver…
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox