A l’issue de la réunion, les syndicats ne semblent pas apaisés, au contraire, ils continuent de nourrir certaines inquiétudes concernant la dégradation de leurs conditions de travail.
Pour Fabienne Viala, représentante syndicale CGT au comité National Santé, Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail, "les mesures que présente la direction ne sont pas de nature à lever l’alerte que nous avons émise le 18 février dernier". Pour elle, la prévention ne suffit pas : "analyser les causes des suicides, c’est bien. Mais c’est intervenir trop tard. Il faut agir en amont."
Pour elle la véritable cause de ces suicides est la dégradation des conditions de travail, l’augmentation des mobilités forcées et l’incertitude sur la pérennité des emplois. En cause le dégraissage d’effectif d’ici 2020 avec "30 000 salariés qui vont partir à la retraite" lesquels seront compensés par seulement 4000 embauches d’ici 2015."
La représentante syndicale met ainsi en cause la stratégie de la direction d’Orange qui "a les moyens financiers d’embaucher" mais qui donne la priorité " à la rétribution des bénéfices aux actionnaires."
Pour elle, le
contrat social pris en 2009 par la direction d’Orange, après la première vague de suicide, qui garantissait
"un bon niveau d’emploi", n’est
"plus respecté."
Lors de la réunions avec les représentants du personnel, la CGT avait proposé la création d’un service client Orange Dialogue Social, décliné localement pour répondre au revendication des salariés. Pour la CGT, la réponse de la direction s’est soldée par un refus.
Alors que le PDG d’Orange vient d’être confirmé à son poste par le conseil d’Administration de l’Opérateur, Stéphane Richard aura fort à faire pour éviter qu’une nouvelle crise des suicides qui s’inscrive dans la durée.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox