Pour le rachat de SFR par Bouygues ou Numericable, chacun y va de son avis en début de semaine, certains analystes comme l’agence de notation Fitch on imagine même les scénarios que préféreraient chaque opérateur.
Ainsi concernant Orange, encore une fois et au grand dam de Numericable, c’est Bouygues Télécom qui serait l’option privilégiée par Fitch pour défendre les intérêts d’Orange :
"Une réduction du nombre d’opérateurs mobiles, ramené de quatre à trois, pourrait atténuer l’intensité de la concurrence, non seulement dans le mobile, mais dans le marché de la téléphonie fixe en France."
Si une telle fusion pourrait conduire Orange à
"perdre momentanément sa place de N°1", selon Génération NT, l’opérateur historique ne panique pas et se montre au contraire serein y compris dans des déclarations. Sa stratégie, montrer de la stabilité comme l’a déclaré Stéphane Richard
au micro d’Europe1 :
"Nous on est le point stable dans ce paysage."
En effet, Orange pourrait lui aussi tirer son épingle du jeu sans rien faire. 1+1 pourrait ne pas faire 2 dans les télécoms. Orange espère que dans le laps de temps où les deux opérateurs s’attèleront à la fusion des compétences, des réseaux, des équipes, de la marque, Orange pourra capter la fuite des clients désorientés par la fusion. Il pourra également profiter de ce laps de temps où l’innovation de SFR et Bouygues seront au point mort, pour sortir quelques nouveautés.
Pendant ce temps là, si les deux opérateurs seront occupés à faire fusionner deux monstres des télécoms en un, Orange espère que Free sera bien occupé à prendre en main ce qu’il qualifie de "réseau de seconde main". Si ce réseau, obtenu pour une bouchée de pain auprès de Bouygues Télécom, pourrait priver à termes d’une rente pour Orange, il indique que l’itinérance de Free devrait générer autant de revenus pour 2014 et n’aurait qu’une incidence modérée en 2015 . Il lui reste donc un peu de temps pour pouvoir se retourner.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox