Accord historique : Bouygues Telecom va vendre son réseau de 15 000 antennes à Free
Encore une autre révolution de Free ! Coup de théâtre dans le paysage des télécoms français ! Il aura fallu trois jours et trois nuits de négociations secrètes entre Free et Bouygues Télécom pour que les deux opérateurs signent un accord historique !
Aussi invraisemblable que cela paraisse, d’après le Journal du Dimanche, Bouygues Telecom va vendre son réseau de 15 000 antennes à Free !. La transaction devrait atteindre 1,8 milliard d’euros. L’accord porte sur « 15 000 antennes et un portefeuille de fréquences, dont une partie pour la 4G » précise Olivier Roussat, PDG de Bouygues Télécom.
Il est néanmoins conditionné au fait que le groupe Bouygues puisse mettre la main sur SFR. Un scénario bien huilé. L’accord devrait « ouvrir à Bouygues la voie du rachat de son concurrent SFR qu’il se dispute avec Numericable depuis dix jours » explique le JDD.
Selon le PDG de Bouygues Telecom, cette cession du réseau permet d’apporter « une réponse immédiate aux impératifs de la concurrence. En cas de fusion avec SFR, nous aurions un réseau de trop. Là, il y a un acheteur qui va recréer une dynamique concurrentielle. Cette solution "clé en main" devrait faciliter le mariage avec SFR et rassurer Vivendi ».
Si Bouygues Télécom et Free se livrent médiatiquement à une guerre des mots et des prix, les affaires sont les affaires et l’affect n’y a que peu de place. Dans l’offre de Bouygues pour le rachat de SFR, il était déjà fait mention de contreparties. Bouygues serait obligé de céder une partie de ses fréquences et de ses antennes à la concurrence, et le seul qui pourrait être intéressé par ce genre de vente, c’est Free. Le dernier entrant cherche activement à déployer son réseau d’antennes-relais. D’après les dernières chiffres publiés par l’Agence Nationale des Fréquences, Free dispose de 2760 sites 3G et 1115 sites 4G en service (chaque site dispose d’une ou plusieurs antennes).
Les négociations avec les différentes autorités qui ont leur mot à dire sont à peine commencées. L’Autorité de la Concurrence ne laissera pas Bouygues et SFR se marier sans contrepartie. « Gagnant dans tous les cas » expliquait le trublion. Avec cet accord, il pourra notamment économiser sur ce que lui coûte l’itinérance Orange et respecter ses obligations de couverture bien avant l’heure. Un coup de génie ! Free, qui n’a pas déposé d’offre sur la table de Vivendi, a visiblement une autre stratégie !
Les premières migrations de réseau et d’abonnés pourraient débuter « au cours de 2015 » si les discussions se déroulent bien avec l’Autorité de la concurrence, prévoit le PDG de Bouygues Télécom.