19 milliards de dollars, c’est la somme allongée par Facebook pour s’offrir WhatsApp comme nouveau vassal. Chiffre prodigieux, surtout lorsque l’on se rappelle que le géant Californien n’avait proposé "que 3 millions" pour racheter Snapchat en novembre 2013. C’est aussi 18 milliards de dollars de plus que pour le rachat de Instagram.
Alors pourquoi investir 19 milliards dans une start-up récente de 5 ans, employant à peine 50 personnes ? Évidemment pour faire face aux nouveaux géants des réseaux sociaux, comme Snapchat ou Twitter, mais pas que.
La valeur d’un homme se mesure à son courage, dit un adage. Celle d’un réseau social se mesure à son nombre d’utilisateurs, et WhatsApp en possède actuellement 450 millions (Twitter n’a que 240 millions d’utilisateurs, en comparaison), avec une croissance évaluée à un nouveau million d’utilisateurs, chaque jour. Mark Zuckerberg estime même que le milliard pourrait être très rapidement atteint. À titre de comparaison, on compte trois fois plus d’utilisateurs sur WhatApps en 4 ans d’existences, que sur Facebook et Gmail à la même période.
L’extraordinaire croissance de WhatsApp
Le fondateur de Facebook se frotte les mains aux vues des autres chiffres : 70% des abonnés WhatsApp utilisent l’application quotidiennement, " A notre connaissance, WhatApp est la seule application mobile dont le pourcentage d’utilisateurs quotidiens est supérieur à celui de Facebook (62 %) ", précise-t-il.
WhatApps c’est aussi un annuaire géant. Le fonctionnement de l’application reposant sur l’identification du numéro personnel de l’utilisateur, une donnée intéressante pour Facebook. « C’est le chaînon manquant dans les bases de données de Facebook. L’accès aux numéros de téléphone crée le lien entre les mondes fixe et mobile de Facebook » estime Eden Zoller, analyste chez Ovum. Cerise sur le gâteau, en plus de posséder le numéro de téléphone de chaque utilisateur, l’application enregistre aussi ceux de ses contacts.
Malgré le rachat, rien ne changera pour les utilisateurs promet Jan Koum, co-fondateur et PDG de WhatsApp. "Il est important pour nous de rester indépendants et autonomes", estime-il. Ainsi, les 50 employés de la société resteront dans leurs bureaux à Mountain View, "avec les mêmes manager, et au même rythme", a assuré leur patron.
Anecdote amusante, Brian Acton, l’autre co-fondateur de l’application aurait été refusé au siège social de Facebook, celui-ci en recherche d’emploi. Ancien de chez Apple et Yahoo !, Brian tweete le 3 aout 2009 pour annoncer : "Facebook a décliné mon profil. Ça a été une grande chance de prendre contact avec des personnes fantastiques. Je suis impatient de voir quelle prochaine aventure la vie me réserve".
Facebook turned me down. It was a great opportunity to connect with some fantastic people. Looking forward to life’s next adventure.
— Brian Acton (@brianacton) 3 Août 2009
Sources : Zdnet, 01net.
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