En effet, alors que la Fédération France des Télécoms est composée principalement de Bouygues Télécom, SFR, Orange (Free en est par exemple absent) et que ces opérateurs étaient tous présents dans la salle pour écouter le discours, Arnaud Montebourg s’en est ouvertement pris à l’Autorité de la concurrence. Il a ainsi indiqué que « ce n’est pas une politique, la concurrence, c’est même l’absence de politique. Nous avons décidé de mettre fin aux excès dangereux de cette politique. Nous pensons qu’il est nécessaire qu’il y ait un certain nombre d’ententes, pas dans le sens condamnable du terme mais dans le sens utile » a-t-il expliqué. Et le ministre de raconter « quand je reçois l’Autorité de la Concurrence, je lui dis : vous êtes contre les ententes. Moi, je les organise ! Qui a raison ? Vous êtes nommé, je suis élu, donc c’est forcément moi ! »
Des propos qui ont eu un très bon écho dans la salle,
rapporte La Tribune. Et pour cause, puisque Orange, SFR et Bouygues Télécom se sont vus condamner en 2005 par l’Autorité de la concurrence à
une amende record de plus de 500 millions d’euros en 2005, pour s’être entendus sur les prix entre 2000 et 2002 en vue de se répartir les parts de marché. Cette entente a eu pour effet de maintenir des tarifs très élevés, puisque ces opérateurs n’avaient plus à se battre sur les prix. Les consommateurs en étaient pour leurs frais. Visiblement, la défense du pouvoir d’achat des consommateurs n’a que peu d’intérêt pour Arnaud Montebourg, qui semble préférer le pouvoir d’achat des actionnaires.
Découvrez le discours d’Arnaud Montebourg devant la FFT :
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox