Cet accord va permettre d’offrir à leurs clients respectifs une meilleure couverture à l’extérieur comme à l’intérieur des bâtiments ainsi qu’une meilleure qualité de service en optimisant le maillage de leur réseau partagé.
Plus précisément, Bouygues Telecom et SFR vont déployer sur une zone correspondant à 57% de la population (soit l’ensemble du territoire en dehors des 32 plus grosses agglomérations de plus de 200 000 habitants et des zones blanches) un nouveau réseau partagé. Cet accord permettra aux deux opérateurs d’améliorer leur couverture mobile et de réaliser des économies significatives.
L’accord repose sur deux principes. D’une part, la création d’une société ad-hoc commune, qui gèrera le patrimoine des sites radio mis en commun. D’autre part, la prestation de service de RAN-sharing que se rendront mutuellement les opérateurs en 2G, 3G et 4G sur le territoire partagé. D’après la définition de l’ARCEP, le partage de réseau d’accès radioélectrique (ou RAN-sharing) consiste en l’utilisation commune par les opérateurs d’équipements actifs et de leurs fréquences assignées.
Chaque opérateur conservera une indépendance commerciale et tarifaire, et continuera de proposer des services différenciés grâce à la maîtrise de son cœur de réseau et de ses fréquences explique le communiqué de presse. L’accord de mutualisation entre en vigueur dès sa signature et devrait aboutir à la finalisation du réseau cible fin 2017.
Orange et Free vs Bouygues et SFR
Ainsi que nous vous le rapportions, au lancement de Free Mobile, l’accord d’itinérance, signé entre Free et Orange, avait été attaqué devant les autorités de la concurrence en France et à Bruxelles. Les rôles devraient désormais être inversés. Orange et Free sont prêts à dégainer. Leurs craintes se sont concrétisées puisque l’accord porte sur 57% de la population. Les deux opérateurs craignaient en effet que l’accord de mutualisation porte sur 80 à 90 % du territoire, soit 60 à 65 % de la population. Maxime Lombardini, Directeur Général du groupe Iliad, expliquait récemment que
la mutualisation pourrait « déséquilibrer le marché si elle laisse un acteur de côté ».
Par ailleurs, face à cette nouvelle donne, une réponse devrait être apportée. Orange pense déjà à un accord de cofinancement des futurs déploiements avec Free Mobile.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox