Interrogé par le Journal du Dimanche, Xavier Niel revient sur le lancement de la 4G qui avait pour objectif une nouvelle fois de "surprendre" :
"Ça fait 15 ans que nous arrivons quand on ne nous attend pas pourquoi se priver ?"
Pour le fondateur de Free, le lancement de la 4G juste avant Noël n’était "pas si important pour nous", recrutant beaucoup "par le bouche à oreille". Son arrivée sur ce marché est plus ennuyeuse pour la concurrence. Il estime néanmoins avoir fait preuve "de charité chrétienne" en ayant annulé une conférence de presse "pour ne pas blesser nos concurrents".
Si ses concurrents ont vivement dénoncé les pratiques de Free estimant que le trublion des télécoms avait bradé la 4G, de son côté Xavier Niel ne comprend pas le calcul de ses concurrents pour justifier une hausse de prix :
"Les fréquences 4G ont coûté 3,6 milliards d’euros. Ramené sur vingt ans, c’est environ 30 centimes par mois et par abonné. C’est bien loin des 10 euros facturés par les trois opérateurs. Il est naïf de penser que tout le monde va augmenter les prix de 10 € sur le dos des consommateurs."
Si Xavier Niel estime ainsi que son "réseau était prêt" pour un lancement. Il rappelle également que pour obtenir des débits réels au dessus de 80 Mbits, seules les antennes sur la bande de fréquence des 2600 Mhz en sont capables et qu’à ce titre "Free à 700 antennes contre 530 pour Bouygues Télécom" et 724 pour SFR, Orange étant le seul à disposer de beaucoup plus d’antennes sur cette bande de fréquence.
Face aux critiques de Stéphane Richard qui avait estimé que la 4G était
"du vent", Xavier Niel lui rétorque que "
Stéphane Richard est encore jeune dans le métier" laissant entendre que son offensive aurait pu être plus violente. Pour autant, il n’est pas question d’annoncer une future baisse des prix dans la 4G dans l’immédiat de peur
"qu’on le pende haut et court !" Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox