05/11
Rapprochement Orange-Deutsche Telekom : des perspectives et des embûches
Depuis quelques mois, les rumeurs de rapprochement entre Deutsche Telekom et Orange vont bon train. Très largement plébiscité par le gouvernement français qui espère voir apparaître une "CECA ou un EADS des télécoms", Orange multiplie depuis quelque temps les discussions avec son partenaire d’Outre-Rhin.
L’opérateur allemand qui collabore déjà avec l’opérateur français au Royaume-Uni et en Pologne, vient de sortir de sa réserve estimant que la collaboration existante constituait un "début" et un "modèle" à l’heure des perspectives de consolidation des opérateurs à l’échelle européenne.
Pour René Obermann, directeur général de Deutsche Telekom, "l’heure est venue de la consolidation" pour les opérateurs télécoms évoquant un horizon de "10, 15 ou 20 ans".
Il estime ainsi que Deutsche Télécom, numéro 2 en Europe est "trop petit à long terme pour se mesurer à la concurrence internationale" comme l’opérateur américain AT&T qui rode autour de l’Europe.
Reste qu’une fusion entre les deux opérateurs poserait un certain nombre de problèmes selon les analystes financiers. Les deux Êtas sont actionnaires de leurs opérateurs respectifs, 27 % chez Orange, 31,9% pour Deutsche Telekom. "Une éventuelle fusion poserait un vrai problème de gouvernance entre les deux Etats, on l’a vu précisément chez EADS."
La taille des deux structures n’est pas la même pour les n°2 et n°4 européens. Deutsche Telekom est également deux fois plus gros que son homologue français et n’ont pas les mêmes perspectives de développement. Un analyste financier relève que Deutsche Telecom "profite du redressement de T-Mobile USA" quand Orange doit "affronter un Free Mobile sur son marché domestique."
Deutsche Telekom envisagerait néanmoins de supprimer entre 4000 et 6000 postes en trois ans. Le climat économique reste néanmoins fragile pour l’opérateur numéro 1 en Allemagne et numéro 2 en Europe.
Source : La Tribune