4G : les analystes prévoient également une baisse des prix
Ils avaient déjà prévenu il y a quelques mois, les annonces de Xavier Niel dans Complément d’Enquêtes le confirme, les analystes annoncent que la "4g aura du mal à recréer de la valeur dans les télécoms."
Pour le moment, l’ensemble des abonnements 4G en France quel que soit l’opérateur aurait atteint 1,5 million d’abonnements mobiles.
Pour certains, comme Orange dont l’objectif est d’atteindre 1 million d’abonnés en 4G le plus rapidement possible, la "4G à 1 € de plus" a dû être prolongée jusqu’en février. Bouygues, avec sont coffret satisfait ou remboursé, mise sur l’expérience pour conquérir des abonnés. Si tous y vont de leurs offres promotionnelles pour engager un maximum d’abonnés sur 12 ou 24 mois, reste pour les opérateurs la problématique de la monétisation de leur technologie.
Lancée pour répondre à l’arrivée de Free Mobile et pouvoir augmenter à nouveau leurs tarifs, pour Xavier Niel, fondateur de Free, ses concurrents se sont lancés trop tôt. Pour les analystes elle sera difficilement rentabilisée.
Selon Oddo, l’opérateur Orange aurait revu ses prévisions à la baisse espérant une hausse médiane de 5 €, contre 10 € attendue il y a quelques mois. En cause, la méfiance et la stratégie des opérateurs, bien avant que Free Mobile ne casse les prix, conduit à un premier round d’observation. Orange estime que "le prémium de la 4G reste à finaliser" et qu’il ne peut atteindre ses prévisions "en raison du manque de visibilité sur la discipline des concurrents comme Bouygues Telecom."
Selon le récent rapport de l’agence Fitch sur les télécoms en Europe, le problème de "création de valeur" sur la 4G ne concerne pas que les opérateurs français, mais l’ensemble du marché européen. Les opérateurs en place "ont réussi avec un certain succès à commercialiser des forfaits 4G environ 15 % plus cher que les abonnements 3G." Mais pour l’agence de notation, cette valorisation ne va pas durer : "nous pensons que les prix de la 4G vont baisser à mesure que de nouvelles offres et des fréquences seront disponibles en 2014."
Les opérateurs français se seraient-ils lancés trop tard dans le déploiement de cette technologie ? Pour l’agence Fitch, les offres quadruple play (box+mobile) sont un enjeu crucial pour "des marchés comme la France, l’Espagne, le Benelux et la Suisse qui ont connu les lancements les plus agressifs de services convergents et quadruple play" par rapport à "des marchés aux prix plus rationnels comme l’Allemagne". Selon elle, les prix des offres quadruple-play va encore être tiré vers le bas.
Source : La Tribune