Il y a moins d’un mois, le Ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, souvent qualifié de monsieur
"Made In France",
avait exhorté les opérateurs mobiles à faire preuve de "solidarité nationale" vis à vis d’Alcatel Lucent. Il avait espéré ne pas
"être déçu par le quatrième opérateur", Free Mobile, en le poussant à prendre des décisions
"davantage patriotiques", et en achetant des équipements à l’équipementier franco-américain.
C’est un nouveau coup de théâtre qui s’est produit aujourd’hui,
après les révélations de nos confrères de BFM TV. La quasi-totalité des équipements d’Alcatel-Lucent sont fabriqués à l’étranger. Seuls deux sites de production sont encore basés dans l’Hexagone, l’un à Calais pour la fabrication des câbles sous-marins, le second en Seine-Maritime où sont fabriquées les cartes électroniques.
Et cette dernière n’est pas encore sauvée, dans son plan de restructuration de l’entreprise, Michel Combes a d’ores et déjà annoncé qu’il allait se désengager partiellement de l’usine française. Les sites les plus importants du groupe Alcatel-Lucent sont en Chine, à Shangaï, et l’achat de ces équipements sont considérés comme importation. Un redressement d’Alcatel-Lucent n’est donc pas si productif que cela pour la balance commerciale française.
Mais alors que reste-t-il de français dans l’équipementier français ?
Interrogé par nos confrères de BFM TV, Alcatel-Lucent répond tant bien que mal :
"les produits fabriqués à l’étranger et vendus en France sont considérés comme des importations du point de vue de la balance commerciale. Mais ce n’est pas le cas de l’ensemble des produits que nous vendons en France. En outre, certains de ces produits sont conçus, développés et testés en France. C’est le cas notamment de la plus grande partie des produits d’accès mobile."
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox