Des débits qui ne pourront être atteints, même en théorie
Outre la couverture, l’association de consommateur dénonce également des débits surévalués qui ne peuvent être atteints, même en théorie. L’UFC Que Choisir a explique qu’il n’y avait pas une mais 3 « 4G ». Pour la 4G les opérateurs utilisent en effet soit des antennes 800 MHz, soit des antennes 2 600 MHz, soit un « mix » des deux. Or, seules les antennes 2 600 MHz, adaptées aux zones denses, permettent d’atteindre les débits annoncés.
Enfin l’UFC reproche aux opérateurs d’entretenir la confusion entre haut débit et très haut débit. Sur son site internet, Orange assimile ainsi la « H+ » à du très haut débit et SFR assimile le « Dual Carrier » à du très haut débit. L’ARCEP est pourtant claire sur ce point puisqu’elle indique que le très haut débit mobile commence à partir d’un débit d’au moins 60 Mbit/s. Or la H+ et le Dual Carrier de SFR, sont des technologies n’offrant qu’un débit maximum théorique descendant de 42 Mbit/s et elles ne peuvent donc être présentées comme du « Très haut débit mobile »
Au vu des résultats de son étude, l’UFC-Choisir dépose plainte contre Orange France et SFR :
Contre la société Orange France pour pratiques commerciales trompeuses :
– en raison de l’anormal décalage entre la carte de couverture de la ville de Paris que l’opérateur propose sur son site Internet et l’accessibilité effective à son réseau 4G ;
– en raison d’une publicité comparative laissant penser aux abonnés à ses forfaits 4G qu’ils accèderaient à la 4G avec un débit maximum théorique de 150 Mbit/s sur l’ensemble des zones où la technologie serait disponible ;
– en raison de l’assimilation faite par l’opérateur de la H+ et du très haut débit mobile.
Contre la société SFR pour pratiques commerciales trompeuses :
– en raison de l’anormal décalage entre la carte de couverture de la ville de Paris que l’opérateur propose sur son site Internet et l’accessibilité effective à son réseau 4G ;
– en raison de l’assimilation faite par l’opérateur du Dual Carrier et du très haut débit mobile.
Par ailleurs, face aux multiples dysfonctionnements qu’elle constate, l’UFC-Que Choisir demande à l’ARCEP :
– De créer dès à présent un Observatoire de la 4G, chargé de suivre en temps réel le déploiement du réseau de cette nouvelle technologie et de garantir la validité des allégations des opérateurs, aussi bien sur les couvertures que sur les débits ;
– D’imposer aux opérateurs téléphoniques de distinguer dans les cartographies de la 4G qu’ils proposent aux consommateurs les zones selon les débits maximums théoriques que les technologies qui les couvrent autorisent.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox