05/11
Rapprochement Deutsche Telecom-Orange : Pour Fleur Pellerin, “un mariage franco-allemand aurait un sens politique et symbolique”
Mardi dernier, à l’occasion de la présentation des comptes du troisième trimestre de l’opérateur, Stéphane Richard PDG d’Orange a dévoilé des pistes de réflexions pour le développement d’Orange.
Si cela fait maintenant plusieurs mois que les rumeurs d’un rapprochement avec son homologue allemand vont bon train, le PDG d’Orange se défend d’avoir amorcé tout processus de rapprochement :"on évalue différentes options, mais il n’y a pas de projet concret"
Pourtant l’idée d’un "EADS des télécoms" ou d’une "CECA des Télécoms" est depuis longtemps dans l’escarcelle du PDG d’Orange et les bonnes relations avec l’opérateur allemand vont dans le sens d’un rapprochement. "Nous sommes très proches, mais il n’est pas évident de créer de la valeur." Les deux opérateurs sont déjà partenaires en Grande-Bretagne pour une mutualisation de réseau d’une valeur de plus d’un milliard d’€.
Stéphane Richard voit également, d’un mauvais oeil, les vues de l’opérateur américain AT&T sur Vodafone en Europe : "Il peut y avoir un coup de tonnerre sur le marché européen. Nous devons nous tenir prêts, car Orange ne peut pas rester absent d’une consolidation."
Fleur Pellerin, Ministre déléguée à l’économie Numérique, et représentante de l’Etat Français actionnaire d’Orange, partage la "vision que le marché européen va se concentrer, nous en discutons avec Orange en ce moment."
Pour la ministre, le rapprochement des deux opérateurs serait un beau projet :"Si Stéphane Richard nous propose d’aller plus loin, nous étudierons la situation. Un mariage franco-allemand aurait évidemment un sens politique et symbolique."
Autre piste explorée par l’opérateur, Orange aurait amorcé des discussions en vue du rachat de l’opérateur néerlandais KPN présent également en Belgique et Allemagne, 3 destinations où l’implantation d’Orange fait défaut.
Une chose est sûre, si le "paquet télécom" prévu pour 2014 est voté, la course à la concentration des opérateurs en Europe sera lancée et Orange fera partie des négociations. Un rapprochement entre deux des six plus gros opérateurs européens à une échelle paneuropéenne ferait également très mal à la concurrence.
Source : JDD