Ce n’est pas la bonne époque pour poser de nouvelles antennes. Si les anti-antennes peinent à être sur la même longueur d’onde que les opérateurs, les concertations font désormais place aux litiges systématiques. Le dialogue entre riverains et opérateurs est rompu.
Dans la mairie du 18 ème arrondissement de Paris, 60 "cas litigieux" sont sur le bureau de la commission de concertation de téléphonie mobile . Dans le 14 ème arrondissement, ce n’est guère plus réjouissant, Mao Peninou, adjoint PS au maire de Paris chargé des antennes relais, annonce "250 dossiers en attente au total" tous opérateurs confondus.
Mais cette fois, c’est dans le 18 ème que la révolte de certains riverains gronde. Une douzaine de riverains du collectif Apatar, adhérent aux Robins des Toits, proteste contre l’installation d’une antenne rue Jean Cottin.
Il faut dire que cette antenne surplombe deux établissements scolaires qui accueillent en tout 700 enfants. Pour un des parents c’en est trop : "depuis qu’elle est née, ma fille vit sous l’antenne relai posée sur le toit de notre immeuble, sous celui de la crèche et maintenant on veut en mettre une au dessus de la maternelle !"
Le collectif se défend d’avoir une dent contre Free, mais la liste des reproches est longue : "nous ne sommes pas contre Free, mais Orange SFR et Bouygues ont évité cet emplacement et ont installé plusieurs antennes de moindre puissance aux alentour. Pourquoi Free n’en fait-il pas autant ?" Ces derniers reprochent également à l’opérateur de disposer de faux plans d’urbanisme et d’agir à l’insu des habitants.
Il faut dire que si Free dispose d’autorisations en bonne et due forme, ces dernières datent de 2 mois avant la renégociation musclée de la Charte de Paris. Il est donc passé à travers les gouttes des nouvelles exigences.
Une impasse qui sera discutée, jeudi prochain comme de nombreux cas sur Paris, freinant les déploiements des opérateurs.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox