A l’heure ou Free Mobile construit son réseau et que Orange, Bouygues et SFR sont en plein déploiement 4G, les associations anti-antennes, comme les Robins des Toits, se battent sur chaque antenne.
Les divergences sont nombreuses et les arguments avancés par chaque partie ne reposait que sur une étude vieille de 4 ans de l’ANSES, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail.
Du côté du gouvernement, on avait estimé qu’aucune décision ne serait prise sur les seuils d’émissions d’ondes électromagnétiques avant la publication du nouveau rapport attendu en 2013. Le gouvernement avait ainsi prévu qu’il s’appuierait sur les conclusions de l’ANSES
"pour améliorer les modalités de concertation et de décision lors d’implantation d’antennes-relais."
C’est désormais chose faite,
l’ANSES publie ce jour "des recommandations pour limiter l’expositions aux radiofréquences."
Ainsi le rapport de l’ANSES "ne met pas en évidence d’effet sanitaire avéré" ce qui "ne conduit pas à proposer de nouvelles valeurs limites d’exposition de la population."
Néanmoins l’agence note, "avec des niveaux de preuves limités, différents effets biologiques chez l’Homme ou chez l’animal." Elle suspecte également "une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphone portable."
L’ANSES recommande ainsi :
- De recourir au kit main libre pour les utilisateurs intensifs de téléphone.
- De privilégier l’acquisition de téléphone ayant les DAS les plus faibles.
- De réduire l’exposition des enfants en incitant un usage modéré du téléphone mobile
- De poursuivre les campagnes de mesures de l’exposition du public dans les environnements extérieurs et intérieurs.
- Que le déploiement des nouvelles infrastructures de réseaux de téléphonie mobile fasse l’objet d’études préalables afin de pour déterminer si la multiplication du nombre d’antennes-relais permet de réduire les niveaux d’exposition environnementaux.
- D’étudier de quelle manière les installations qui conduisent aux expositions les plus fortes peuvent être techniquement réduites.
- Que les DAS (Débit d’Absorption Spécifique) soit affichés sur tous les dispositifs courants émetteurs de champs électromagnétiques. (micro-ondes, télévisions…)
Voilà un avis qui, sur le terrain va donner des arguments aux deux camps et donc ne pas faire "avancer le schmilblick". La bataille juridique sur chaque antenne posée par un opérateur, peut donc reprendre avec de nouveaux arguments.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox