François Pupponi sur le déploiement très haut débit : “c’est l’anarchie ! Pour ne pas dire la catastrophe”
A l’occasion de la Commission Des Affaires Economiques du 1er octobre 2013, Fleur Pellerin répondait aux élus sur le dividende numérique et le déploiement du Très-Haut-Débit.
Pour François Pupponi, député-maire P.S. de Sarcelles, la situation actuelle du déploiement de la fibre optique, au delà des beaux projets et des bonnes intentions, "c’est l’anarchie ! pour ne pas dire la catastrophe."
Dans un premier temps, le député de région parisienne met en cause, des relations "détestables" entre les opérateurs et les collectivités territoriales. En cause, l’attitude des opérateurs qui "méprisent les élus locaux : faut voir comme ils nous traitent, je n’ai jamais vu des interlocuteurs aussi irrespectueux que les opérateurs, et je les ai tous essayés."
Pour lui, les opérateurs devraient prendre des engagements auprès des collectivités, établir des relations contractuelles, avec un calendrier que les collectivités puissent savoir à quoi s’attendre. Il raconte ainsi sa mésaventure à Sarcelles avec l’opérateur Free :
"Free voulait venir. Ils ont déployé de la fibre optique en ville. Ils se sont aperçus qu’il y avait les concurrents ailleurs. Ils ont abandonné la fibre optique sans la brancher, et ils sont repartis. Quand on leur demande quand ils vont revenir, ils nous ont répondu, on sait pas, on verra bien !"
Le maire de Sarcelle dénonce également le manque de visibilité sur les déploiements et l’écart entre les collectivités qui ont les moyens et celles qui n’en ont pas. " Il y a des collectivités qui ont les moyens d’imposer un déploiement en payant, mais les collectivités qui n’ont pas les moyens" de financer leur propre réseau "se sentent complètement abandonnées", qu’elles soient "en pleine montagne ou à 20 km de Paris."
Pour finir, François Pupponi dénonce la classification de l’ARCEP en "zones denses" et "zones moins denses" ou "zones peu denses". Il estime que le tri est fait "dans l’opacité la plus totale. Les communes n’en sont jamais informées. On ne peut même pas contester le classement."
La solution de François Pupponi est de lutter contre "l’opacité des déploiements" et faire en sorte que les relations s’améliorent avec les opérateurs.