Le président de l’ARCEP a d’abord répondu aux projet de régulateur européen :
"Peut être que dans 10 il y aura un régulateur européen, mais aujourd’hui les textes européens ne cessent de donner des missions aux régulateurs nationaux, on va encore parler pendant pas mal d’années des régulateurs nationaux." Si certains marché nationaux passent de 4 à 3 opérateurs, la situation inverse en France n’est pas inquiétante pour Jean-Ludovic Silicani, estimant qu’il n’y a pas de règle d’or pour le nombre d’opérateurs dont un territoire doit disposer.
Concernant l’ouverture de la bande 1800 MHz, Jean Ludovic Silicani reconnaît que c’est un avantage pour Bouygues Telecom, mais "ce n’est pas une distorsion concurrentielle. Au contraire ça va lui permettre de rebondir. C’est l’opérateur qui a le plus subit de l’arrivée de Free sur le marché."
Pour autant, il estime qu’il n’y aura pas besoin de compensation pour les autres opérateurs estimant que le marché se rééquilibrera naturellement avec le déploiement de la 4G par les autres opérateurs.
Concernant l’arrivée du 4 ème opérateur mobile, 18 mois après Jean-Ludovic Silicani considère que le marché des 3 opérateurs en 2009 était "installé sur un système de rente" et qu’il était important de faire "bouger les lignes" dans un univers "marqué par l’innovation". Pour autant, le président de l’ARCEP rappelle que Free, déjà considéré comme le trublion des télécoms, n’a pas été choisi pour ça, mais bien parce qu’il était le seul candidat. Pour autant, il remarque que l’arrivée de Free Mobile a stimulé le marché conduisant les opérateurs à avoir un an d’avance sur leur obligation de couverture 4G.
Pour le régulateur, l’objectif n’est pas seulement de sanctionner les opérateurs, mais plutôt de construire un marché équilibré.
"On, n’est pas seulement un gendarme on est aussi un constructeur de marché, un architecte. "
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Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox