Après Bouygues, SFR s’attaque à Orange pour pratiques anticoncurrentielles auprès des collectivités locales
Attaquer son concurrent est devenu plus que monnaie courante dans le marché des télécoms. Après Bouygues Télécom, Pour certains, c’est un moyen lucratif, d’arrondir les fins de trimestres, rendues difficiles depuis Free Mobile. C’est au tour de SFR de s’attaquer à l’opérateur historique Orange pour "pratiques anticoncurrentielles". Cette fois il ne s’agit pas de relations aux entreprises mais aux collectivités territoriales. L’opérateur à lui-aussi déposé une "action indemnitaire" devant le tribunal de commerce de Paris. Il réclame 50 millions d’euros.
SFR reproche à Orange les pratiques en termes de couverture haut débit des zones rurales. Lors d’appels d’offres des collectivités, la filiale de Vivendi estime que, l’ex-France Télécom opérateur historique profite de sa connaissance du réseau qu’il gère pour prendre l’avantage sur ses concurrents.
S’il accepte de partager ses informations ce n’est qu’en échange de monnaies sonnantes et trébuchantes et avec un certain délai ne permettant pas aux autres opérateurs de répondre à ces appels d’offres dans de bonnes conditions. SFR reproche également à Orange d’être ainsi obligé de louer le réseau à Orange à des tarifs et détails qu’il juge également anti-concurrentiels.
Ne pouvant répondre aux appels d’offres fautes de données sur les caractéristiques topographiques, longueur de lignes, distance entre chaque abonné… et étant obligé de louer son réseau au seul Orange, SFR s’estime lésé.
Cette demande d’indémnisation fait suite à une plainte déposée en 2009 devant l’Autorité de la Concurrence, SFR craint que le délai de prescription désormais de 5 ans soit dépassé et que ce procès n’aboutisse qu’à une amende (si les pratiques sont avérées) laquelle n’irait que dans les caisses de l’Etat.
Interrogé par BFM TV, l’opérateur au carré rouge n’a pas souhaité commenter l’affaire en cours.