Univers Freebox vous a proposé la semaine dernière un portrait de Damien, technicien itinérant chez Protelco, filiale d’Iliad. Nous le suivons aujourd’hui lors de ses interventions. La journée commence au sein du Nœud de Raccordement Abonné ( NRA). Un technicien nous ouvre, nous pénétrons donc dans le lieu d’où le signal ADSL est généré.
Selon les cas, les salles de dégroupage dédiées aux opérateurs peuvent se situer à l’intérieur du NRA ou à l’extérieur. Chaque fournisseur d’accès peut avoir sa propre salle de dégroupage ou une salle commune peut les obliger à cohabiter dans la même pièce
Dans ces salles de dégroupage se trouvent les DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer ), source de signal, sortant sur une réglette où l’on retrouve l’ensemble des abonnés ADSL de Free et leurs câbles. (La différence entre les zones dégroupées et les zones non dégroupées : dans les zones dégroupées ce sont les DSLAMs des opérateurs ADSL alternatifs qui sont utilisés pour connecter leurs propres abonnés alors que dans les zones non dégroupées ce sont les DSLAMs de l’opérateur historique qui sont utilisés pour connecter les abonnés. Et si une zone n’est pas encore dégroupée par un ou des opérateurs alternatifs c’est qu’il n’est pas encore possible pour ce(s) dernier(s) de s’interconnecter en fibre au NRA et y installer ses/leurs DSLAMs) . Le DSLAM est le point de départ de leur ligne ADSL (qui peut pour certains s’achèver à plus de 6 kilomètres pour les moins chanceux).
De cette salle de dégroupage, le signal passera « sous la propriété » de l’opérateur historique via différents câbles, d’abord sur une réglette dans le NRA, puis sous la voirie via le câble de Transport. Il fera ensuite -dans certains cas -une escale dans un sous-répartiteur, puis retournera dans un câble de distribution avant d’arriver sur un point de concentration (PC), interne ou externe au bâtiment raccordé avant d’aboutir enfin au logement de l’abonné via un point de terminaison réseau le plus souvent de DTI ou 12 plots . Reste alors, la prise téléphonique, la box et enfin le câble Ethernet, la prise CPL ou le Wi-fi, et le signal est arrivé à destination (voir détail de la boucle locale ci-dessous).
Tout au long de son cheminement, le signal peut se retrouver confronté à des perturbations : deux câbles qui se touchent, une inversion de câblage, un coup de pelleteuse malencontreux, un câble défectueux ou mal raccordé voire un perturbateur brouillant le signal électrique. Si certaines pannes sont matérielles et relativement simples à détecter, les « pertes de synchro » ou « pertes de débit » sont parfois plus compliquées à identifier.
La première étape, après le signalement d’un « ticket d’incident » est donc d’effectuer un test de position afin de déterminer l’origine de la panne. Ce test est effectué par les techniciens itinérants directement sur la première réglette en sortie du DSLAM. Ce test se déroule en plusieurs étapes :
Dans un premier temps, il s’agira de vérifier que le signal en provenance du DSLAM est fonctionnel jusqu’à la réglette de dégroupage. Pour ce faire, le technicien va brancher sa box portative au câble de l’abonné sur la réglette en isolant le reste de la ligne de celui-ci. Cette box connectée au logiciel des techniciens va ainsi permettre de mesurer le débit effectif à ce point de contrôle. Ce débit doit bien entendu très important puisque nous ne nous situons qu’à quelques mètres de la source.
Si le signal provenant du DSLAM est correctement envoyé, le test suivant consiste alors à vérifier l’intégrité de la ligne ADSL de l’abonné en mesurant sa longueur à l’aide d’un multimètre. Si la valeur affichée ne correspond pas à la longueur théorique de la ligne, le technicien peut alors déterminer à quelle distance se situe la coupure, au sein du NRA, au Sous-répartiteur, en voirie ou à quelques mètres de l’abonné (c’est à dire au pc).
En cas de coupure avérée, le technicien va alors faire son rapport et solliciter un GAMOT (Guichet d’Accueil Maintenance Opérateur Tiers) auprès de l’opérateur historique, c’est à dire une demande de vérification du câble et des connectiques aux différents points de coupure de la boucle locale de l’opérateur historique. Si malgré cette sollicitation le souci rencontré par l’abonné n’est toujours pas résolu (ou seulement partiellement résolu), Free dépêchera alors un technicien au domicile de l’abonné afin de vérifier que le problème ne vient pas de l’installation privée puis procédera le cas échéant à une demande d’expertise conjointe de la ligne (le technicien itinérant Free accompagne le technicien de l’opérateur historique lors de ces tests et contrôles sur l’ensemble des équipements de la boucle locale du NRA au local abonné).
Tout au long de cette procédure, l’abonné est bien entendu tenu informé de l’état d’avancement de son ticket d’incident via sa console de gestion accessible sur le site de Free (www.free.fr -> Mon Compte).
Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau reportage : l’intervention au domicile de l’abonné. Vous pouvez également retrouver l’intégralité des reportages ADSL et fibre qu’Univers Freebox publiera au cours de cet été, dans ce dossier.
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