Une arme, invisible, a pesé lourdement sur le peuple Syrien, déjà douloureusement touché par la guerre. Comme le mât d’un bateau naufragé, depuis mardi, la Syrie avait quasiment disparu d’Internet. La baisse brutale du trafic entrant et sortant est clairement visible le 7 mai à 20h45.
Le graphique montre le trafic DNS depuis et vers la Syrie. L’infime quantité de trafic sortant représente des serveurs DNS qui tentent de joindre d’autres serveurs DNS en Syrie. Umbrella Security Labs, qui est la division de recherche des menaces informatiques d’OpenDNS, indique que « seulement 3 routes dans les tables de routage BGP » étaient annoncées par le principal opérateur Syrian Telecom (contre 80 en temps normal).
Les précédents incidents sur le réseau Syrien remontent à décembre 2012. Ils étaient liés principalement à deux facteurs : Des dommages impactant les infrastructures ou des blocages mandatés directement par l’Etat.
Pour conclure sur une lueur d’espoir, le trafic entrant et sortant était de retour en Syrie le lendemain (8 mai) vers 16h15. Internet revient petit à petit en Syrie. Pour certains opposants qui utilisent le web pour lancer leurs appels au secours à travers le monde, le coupable est évidemment le gouvernement Syrien. Pour ce dernier, il s’agit simplement d’une panne réseau, une rupture de fibres. Entre deux feux, une infrastructure essentielle était peut être endommagée ? Pour le moment, aucune conclusion hâtive ne peut être prise sous les pressions de l’actualité. Quoi qu’il en soit, le black out du réseau en Syrie aura duré plus de 19 heures et 27 minutes.
Guerre, tragédie sans limite…
Source : Clubic / Umbrella Security Labs
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox