05/11
Pour Les Echos, Free Mobile va continuer son « jeu de massacre »
Sous ce titre un peu provocateur, Les Echos publient une analyse concernant la future stratégie de Free Mobile. Pour le journal économique, Free Mobile n’aurait pas fini de nous surprendre et devrait continuer son offensive. Pour preuve qu’il ne compte pas se reposer sur ses lauriers, il a déjà amélioré son forfait 2€ en ajoutant une heure de communication et les SMS illimités.
Mais pour les Echos, si Free Mobile veut atteindre son objectif de 15% de part de marché (contre 8% actuellement) et même 25% à plus long terme, il va devoir aller encore plus loin. Ses résultats financiers ont montré que son modèle était profitable et qu’il pouvait encore baisser les prix tout en augmentant le nombre de ses boutiques. « Le groupe gagne confortablement sa vie – grâce à l’ADSL -, malgré les investissements nécessaires à ce stade de son développement. De quoi lancer de nouvelles offensives. » expliquent Les Echos. Au delà de la baisse des prix, Free a également annoncé qu’il allait entrer sur le marché des téléphones subventionnés dans les prochains mois.
Mais surtout, « Free Mobile a intérêt à marquer des points contre la concurrence vite et fort. » affirment Les Echos. En effet, il a contre lui les ministres Fleur Pellerin et surtout Arnaud Montebourg, qui n’hésitent pas à reprendre les arguments de ses concurrents en qualifiant Free Mobile de "passager clandestin" et en l’enjoignant à investir « à son tour pour déployer son propre réseau ». Orange, Bouygues et SFR attendant également de pied ferme l’observatoire de l’ARCEP sur les investissements qui sera dévoilé en mai et n’hésiteront pas à attaquer le nouvel opérateur s’il ne respecte pas ses engagement de couverture en 2015.
Pour autant, si les opérateurs historiques parlent de jeu de massacre, l’ARCEP a dévoilé récemment qu’il n’en était rien. Certes, les profits ne sont plus aussi plantureux qu’à l’époque, (Bouygues Télécom a même présenté un déficit en 2012), mais le chiffre d’affaires du secteur est resté stable ainsi que les emplois, et les investissements n’ont jamais été aussi importants qu’en 2012.