Fleur Pellerin, Ministre chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique, a accordé une interview au Figaro où elle ne mâche pas ses mots à l’encontre de Free Mobile. La Ministre estime que le précédent gouvernement n’a pas assez encadré les conditions d’accès à la quatrième licence mobile acquise par Free. Pire encore, l’arrivée de Fre Mobile aurait fait souffrir les autres opérateurs. La palme de la souffrance reviendrait à Bouygyes Télécom. Ce dernier « a le plus souffert de l’arrivée de Free Mobile ». Le dernier entrant serait-il une nouvelle fois accusé de tous les maux de la filiale des télécoms ?
Quoi qu’il en soit, la Ministre compte sur les nouveaux usages proposés par les réseaux de 4ème génération (4G) et la Fibre optique déployés par les 4 opérateurs (Bouygues Télécom, Free, Orange et SFR) pour (re)dynamiser l’emploi et créer de la valeur dans le secteur. 20 000 emplois devraient voir le jour grâce au Très Haut Débit explique la Ministre (sur 10 ans….).
« Bouygues Telecom a le plus souffert de l’arrivée de Free Mobile »
« En arrivant aux affaires, nous avons hérité d’un marché des télécoms mal en point, en raison de la décision du précédent gouvernement d’autoriser l’arrivée d’un quatrième opérateur sans en avoir encadré les conditions […] Grâce aux nouveaux services proposés aux consommateurs, ces réseaux vont créer de la valeur et donc de l’emploi. Notre volonté est de redonner des perspectives positives aux acteurs et non de réparer telle ou telle situation, qui relève aussi des choix stratégiques de chacun. Si Bouygues Telecom a le plus souffert de l’arrivée de Free Mobile, il a aussi fait le choix stratégique de se développer dans le mobile et peu dans le fixe » affirme Fleur Pellerin.
La Ministre évoque en partie la demande faite de Bouygues Télécom pour utiliser les fréquences 1800 MHz pour la 4G, et les récentes informations concernant un projet de décret fixant
une redevance de 3231€ par an pour une paire de kilohertz en 4G, contre 571 euros pour des services 2G.
« Les opérateurs détenteurs de ces fréquences 1 800 MHz paieront, s’ils basculent en 4G, un montant cinq fois plus élevé que la redevance actuelle. Cela correspond, à terme, à une rentrée d’environ 200 millions d’euros supplémentaires par an pour l’État. […] La date à laquelle les opérateurs seront autorisés à utiliser cette bande de fréquences pour la 4G sera fixée par le régulateur, l’Arcep, qui prendra sa décision avant le 20 mars ».
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox