Le nom de France Telecom en passe de disparaître…
Dans une note au partenaires sociaux que le quotidien Le Monde s’est procuré, Xavier Couture, directeur exécutif de Orange-France Télécom, chargé de la marque et de la communication de l’opérateur, annonce que ,le 13 février prochain, il défendra "un projet d’évolution du nom juridique de l’entreprise."
Depuis plusieures années, sous le mandat de Didier Lombard une telle idée avait été proposée. Mais le projet avait été abandonné en raison d’un climat social fragile ( plan social "Next" et vague de suicides). En 2012 ce projet avait ressurgit mais l’état actionnaire de France Télécom avait repoussé l’idée pour cause de présidentielles.
Le climat social et politique s’est depuis appaisé et la direction semble penser qu’il s’agit du bon moment. Pour Paul Ackermann, délégué syndical central SUD-PTT "c’est encore un sujet de crispation. Mais c’est vrai pour de moins en moins de salariés. Il y a deux population chez nous : La génération du mobile embauchée ces 10 dernières années, que cela ne gène pas. Et les fonctionnaires qui sont encore très attachés aux valeurs que véhicule la marque France Télécom, notamment celle du service public, valeurs qu’ils estiment avoir perdue avec la privatisation du groupe. Pour eux le rachat du d’Orange a été le symbole de la multinationalisation du groupe."
Intérrogés par la direction, 83 % des "collaborateurs" interrogés déclarent être favorables ou indifférents au changement de nom.
Cette opération ne serait pas un simple changement patronymique, elle aurait pour objet de rajeunir l’image de marque de l’opérateur historique dans une guerre à quatre opérateurs où la confusion entre service public et entreprise privée, nuit au groupe de télécom. Selon un syndicaliste "ce serait aussi le moyen pour Stéphane Richard dont le mandat se termine en 2014, de laisser sa marque."
Mais quid des parts de l’Etat, actionnaire de France Télécom ? Que deviendront les nombreux fonctionnaires encore salariés de France Télécom ? Reste à savoir quelle sera l’avis de l’ Etat-Actionnaire.
Source : Le Monde