Ce vendredi, les éditeurs de presse en ligne ont signé un accord de 60 millions d’euros avec le Gouvernement Français pour contribuer au financement de la presse en ligne. Mais Google ne va pas financer directement les sites de presse en ligne pour les contenus référencés, cet accord a été signé avec le gouvernement français avec pour objectif de faciliter la "transition numérique".
Si les éditeurs de presse en ligne voulaient être rétribués au titre du "droit voisin" pour chaque article indexé dans le moteur de recherche, Google a réussi à esquiver et même en tirer son parti : Google va offrir aux médias qui le souhaitent une aide technique et des prix attractifs pour passer des annonces payantes. Un coup de maître pour Google qui en sort presque grand vainqueur : il évite le précédent d’une rétribution directe des éditeurs de contenus et s’en sort en leur proposant de leur vendre de la pub à tarif préférentiel. Google renforce ainsi sa main-mise sur le web français.
C’est toujours mieux que rien pour les éditeurs que Google snobait depuis plusieurs mois. En octobre dernier, Google avait menacé de déréférencer les sites français si une taxe lui était imposée.
Le Syndicat de la Presse Indépendante d’Information en Ligne, s’est félicité de cet accord et de ne pas légiférer ainsi sur le "droit voisin" ciblant les moteurs de recherche. Le SPIIL a toujours été contre la "taxe google".
Pour Nathalie Collin, l’Association de la Presse d’Information Politique et Générale, le bilan est plus mitigé. La coprésidente du Nouvel Observateur aurait préféré une rétribution au pro-rata des liens hypertextes repris pas Google : " J’ai beaucoup défendu cette idée.Mais elle aurait été longue à mettre en oeuvre, il y aurait eu des recours. Et je ne suis pas certaine que nous aurions eu plus d’argent par ce biais-là."
C’est une première victoire pécuniaire pour tout ceux qui voudraient faire payer Google, Reste les éditeurs de musique en ligne, les fournisseurs d’accès internet pour l’amélioration des tuyaux d’interconnexions…. Mais avec un milliard et demi d’ euros de recettes par an dans l’hexagone, Google peut aisément calmer ses détracteurs à coup de millions d’euros.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox