David Charles, Prixtel : “L’impact de Free est remarquable à tous les niveaux, merci Free !”
Pour le fondateur du MVNO Prixtel, David Charles, l’année 2012 et l’arrivée de Free Mobile n’a pas été si catastrophique qu’annoncé. Bien au contraire, l’opérateur termine l’année avec une croissance de 70 % par rapport à l’exercice précédent. Avec désormais 170 000 abonnés, Prixtel affirme avoir profité du succès de Free pour se faire une place dans les télécoms :
"On avait anticipé cette arrivée, et elle a ouvert une formidable opportunité commerciale. Free Mobile a dynamisé le marché car beaucoup de gens connaissaient le sans-engagement sur Internet, mais la communication autour de ce nouvel entrant a bénéficié à des acteurs comme nous – même si des MVNO au positionnement différent ont disparu ont sont en difficulté.
L’impact de Free Mobile est remarquable à tous les niveaux, Merci Free ! Cela a créé une remise en question. Les gros opérateurs qui surfent sur des marges hallucinantes ne tiendront pas dans le marché. Concernant notre chiffre d’affaires on clôturera en mars mais forcément, comme les prix ont chuté – malgré le nombre de recrutements en hausse – les recettes ont du mal à grossir
En 2013, nous comptons doubler notre parc cet accélérer le marché. D’ailleurs, l’année commence bien puisque nous avons déjà observé une croissance de 100% sur le début 2013."
Avec un chiffre d’affaire de 40 millions d’euros en 2011, le PDG de Prixtel table sur une croissance de 410 % sur 3 ans. Un chiffre confirmé par le succès de certains MVNO. En 2011 c’est 650 000 lignes qui ont été ouvertes chez les opérateurs virtuels contre 6,5 millions en 2012. Néanmoins, la concurrence est rude dans les offres à bas coût. David Charles regrette toujours le manque de considération des acteurs télécoms envers les MVNO :
"Je ne comprends pas non plus pourquoi on ne cite jamais les MVNO. Dans un reportage d’Envoyé spécial, les journalistes ont évoqué les quatre gros opérateurs sans citer aucun opérateur virtuel, pourquoi ? C’est eux qui ont inventé le marché du low-cost ! Par exemple, Virgin a investi 50 millions sur plusieurs années, et on n’en parle pas ? Et Fleur Pellerin, ministre de l’Économie numérique et des PME, il y a quelques jours, ne veut pas nous rencontrer. On n’est rien ?"