Taxe pour le financement du cinéma : Sursis de Bruxelles et Filipetti répond à Free
Alors que la Commission Européenne devait entériner sa proposition de financement du Cinéma Européen avant la fin de l’année. Devant le désaccords et l’absence pour le moment de solution concrètes pour les pays de l’Union Européenne, un délai supplémentaire de réflexion a été accordé pour revoir les critères d’appréciation des aides d’Etat au secteur du Cinéma.
La commission Européenne, gardienne de la concurrence en Europe, souhaite modifier les règles en matière de subventions à l’industrie du cinéma, notamment en limitant la part du budget d’un film qui doit être dépensée dans le pays qui a fourni les aides. Certains pays comme la France ont peur que ces nouvelles règles provoque la chute du nombre de tournage produit.
La France a ainsi réussi a convaincre ses homologues Allemands, Autrichiens, Italiens, Tchèques et Hongrois de la nécessité de continuer à travailler sur un modèle viable et consensuel. Les Britanniques qui ne tiennent pas cette position depuis le début des discussion “ont dit qu’ils ne souhaiteraient pas entraver la position des autres pays”
Une petite victoire pour la ministre de la Culture Aurélie Filipetti venue défendre l’exception culturelle Française à Bruxelles. qui n’avait plus que quelques jours pour présenter sa nouvelle mouture de Taxe sur les Fournisseurs d’ Accès à Internet et les modes de financement des films Français : “On a réussi avec un groupe de pays assez important à faire valoir la nécessité de travailler plus avant sur ce dossier”.
La ministre en a profité de son intervention pour répondre au patron de Free, Xavier Niel, qui s’est demandé si il n’y avait pas trop de films produits en France. " c’est une mauvaise manière de poser la question […] C’est comme si on se demandait : Quels sont les besoins des entreprises du numérique ? Plus on a de films, plus on les diffuse ! […] J’oppose à la logique malthusienne, la logique du financement des films par ceux qui les diffusent. […] Depuis 30 ans, les mécanismes de l’exception culturelle n’ont pas entravé, le développement économique, au contraire, ils y ont participé "
Le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, qui assistait à la réunion, a annoncé "que le travail allait reprendre en janvier".