Une accusation étonnante puisque c’est exactement l’inverse, Free Mobile est le seul opérateur à ne pas avoir choisi d’équipementier chinois et à s’équiper chez l’européen Nokia Siemens Networks, pour la construction de son réseau. Mieux,
selon la Tribune, Free Mobile a même choisi Alcatel-Lucent pour une partie, moins importante, de son réseau. Par ailleurs, les autres opérateurs font appel aux équipementiers chinois depuis plusieurs années, bien avant l’arrivée de Free Mobile. Tout les équipementiers souffrent depuis plusieurs années, Alcatel et les autres, et c’est principalement du au ralentissement économique. Et dans tous les cas, la construction d’un nouveau réseau ne peut qu’être bénéfique pour les équipementiers puisque cela leur offre des contrats supplémentaires. Sans compter que l’arrivée de Free Mobile à incité les autres opérateurs à se différencier sur la qualité en investissant rapidement dans la 4G.
Le Ministre continue ensuite sur sa lancée : « Casser les prix peut sembler de bonne guerre, mais cela a eu pour conséquence deux plans sociaux annoncés, chez SFR et Bouygues, des destructions d’emplois dans la sous-traitance, la précarisation des travailleurs chez Free, les délocalisations accélérées dans les centres d’appels, l’aggravation des difficultés d’Alcatel. Xavier Niel n’est pas responsable des choix de François Fillon en faveur de la 4e licence mais la situation objective nous oblige à prendre des mesures pour rééquilibrer la situation. »
On croirait entendre mot pour mot les propos de Martin Bouygues, et pourtant il s’agit bien d’Arnaud Montebourg. Ce dernier oublie simplement de préciser que toute ses accusions ne concerne en rien Free Mobile lui-même, qui a embauché 2000 personnes uniquement en France pour le lancement de ses offres mobile, et a inauguré à cet effet deux centres d’appels en région parisienne. L’opérateur précisait même récemment à Capital qu’il n’avait effectué aucune embauche à l’étranger depuis 2 ans. Rappelons par ailleurs que le plan social chez SFR n’a rien à voir avec l’arrivée de Free mobile, celui-ci ayant été préparé en interne un an avant que le nouvel opérateur lance ses offres.
Quant à « casser les prix », le dernier exemple en date n’a pas été initié par Free mais par Bouygues Télécom, avec son forfait illimité à 9,99€. Ce même opérateur qui se plaignait pourtant que Free avait trop fait baisser les tarifs…
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox