Pour le patron de Free, Xavier Niel, le problème est clairement identifié : Les tuyaux d’interconnexion avec le distributeur de vidéo sont pleins et l’implantation de nouveaux ne sont pas au programme. Ce dernier invite donc à passer par « Dailymotion » qui génère moins de traffic.
Du côte de Google-Youtube, on se refuse à financer le surcoût généré par l’implantation de nouveaux tuyaux tout en finançant depuis peu une discrète compensation à Orange. La solution proposée par Google serait d’installer ses propres « serveurs caches » dans les locaux des opérateurs français. Si le groupe peut répliquer les contenus les plus demandés au plus près des internautes qui les demandent, le trafic sera considérablement allégé.
Ce que les opérateurs français refusent. Ils veulent d’une part rester maître de leur réseau, d’autres parts ils ont eux-mêmes des services de réplication de contenus « à vendre » aux fournisseurs de contenus de type « Google » ou « Youtube. »
Une solution peu satisfaisante pour Google qui a optimisé sont réseau et ses serveurs autour des services de Youtube, lequel représenterait 95% de son trafic.
Un bras de fer qui ne fait que commencer avec l’ Arcep qui se positionne de plus en plus en temps qu’arbitre. Les opérateurs Français sont tenus de communiquer les données d’interconnexions, le trafic entrant et sortant avec le fournisseur de contenus. Quant à Google bien que ne s’estimant pas concerné, il a accepté de transmettre certaines données à l’ Arcep, mais en toute discrétion.
L’issue de ce bras de fer entre Free et Google sera une des batailles décisives dans le reconstruction d’un nouveau modèle économique Internet.
Source : Les echos
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