Après Xavier Niel, c’est au tour du directeur général d’Iliad, Maxime Lombardini de répondre à Thierry Breton, le PDG d’Atos et ancien de France Télécom, dans une Tribune publiée dans le journal Le Monde intitulée : "Chez Free, nous croyons en la concurrence régulée".
Pour le directeur général d’Iliad le propos tenu par son adversaire "aligne les contre vérités et occulte le passé récent." Parmi ces contre vérités, Maxime Lombardini explique qu’affirmer que le marché français proposait les prix parmi les plus bas d’Europe est trompeur. Ou plutôt vrai sur le fixe, grâce à la concurrence apportée il y a dix ans par Free, et totalement faux sur le mobile, du fait de l’absence de concurrence.
De plus, sur l’impact de Free sur l’emploi, les études citées par Thierry Breton n’illustre rien : "Parler des "nombreuses études" qui prédisent le pire en termes d’emploi alors qu’à ma connaissance il n’y en a qu’une, très sommaire et peu argumentée, probablement financée par l’un des opérateurs, est un peu rapide".
Pour finir, le directeur général d’Iliad revient sur les événements passés et n’oublie pas "l’entente illicite de 2005".
"Les investissements hasardeux des années 2000 qui ont mené l’opérateur historique au bord du gouffre témoignent-ils d’une époque dorée sans opérateur alternatif dépravé et régulateur préoccupé de la seule concurrence ? L’absence d’un grand projet fibre national est-il le fait de pouvoirs publics myopes ou du rejet brutal du projet par le précédent management de l’opérateur historique ? Les 5,5 milliards d’euros de dividendes votés au titre de 2011 par les maisons mères des trois opérateurs sont-ils le symbole d’une industrie en voie de paupérisation ? Trouvez-vous normal que, en 2011, ce soit Free le plus gros investisseur dans la fibre optique ? Vous souvenez-vous qu’il a fallu une sévère mise en demeure du régulateur pour que les trois opérateurs mobiles déploient la 3G avec plus de deux années de retard sur leurs engagements ? Vous souvenez-vous d’environ 25 000 emplois perdus par l’opérateur historique pendant votre mandat ?" interroge Maxime Lombardini.
Pour conclure, Maxime Lombardini estime que l’arrivée de Free sur le marché du mobile est une bonne nouvelle pour le consommateur, une bonne nouvelle pour l’investissement privilégié aux dividendes et une bonne nouvelle pour l’Etat qui a vendu à prix d’or ses fréquences.
"Chez Free, nous croyons au bienfait de la concurrence régulée, au bénéfice du consommateur et de l’innovation ; laisser penser qu’il faut pour investir "une vacance" de cette réglementation trop consumériste que vous condamnez ne vise en fait qu’à revenir au bon vieux temps de l’oligopole, qui a pourtant montré ses limites" finit-il.
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