Si Free n’a pas obtenu de fréquences dans la bande des 800 Mhz, il dispose en revanche d’une fréquence 4G dans la bande des 2,6 GHz. Cependant, Free Mobile bénéficiera d’un droit à l’itinérance dans la bande des 800 MHz en zone de déploiement prioritaire. Free Mobile pourra, de droit, bénéficier de cette itinérance dès lors que son réseau à 2,6 GHz aura atteint une couverture de 25 % de la population. Ce droit d’itinérance est possible puisque Free Mobile ne bénéficie pas d’une fréquence 800MHz, qu’il est titulaire d’une autorisation d’utilisation de fréquences dans la bande 2500 – 2690 MHz et sa candidature pour la bande des 800 MHz a été considérée par le régulateur comme « recevable et qualifiée ».
Mais Free Mobile pourrait également obtenir de nouvelles fréquences 4 G. Les Echos rapportent en effet que l’ARCEP réfléchit à de nouvelles ressources pour la 4ème génération de téléphonie mobile. A cet effet, il va lancer une consultation sur les conditions dans lesquelles la bande de fréquence 1 800 MHz pourrait être reconvertie de la 2G à la 4G. Free Mobile espère déjà obtenir une part de ces fréquences, qui même si elles n’équivalent pas le 800 MHz en terme d’étendue de couverture, elles restent plus performantes que le 2,6 GHz.
Le problème pour le nouvel opérateur est que ces fréquences, qui servent actuellement à faire de la 2G, appartiennent à SFR, Bouygues Télécom et Orange, qui les avaient obtenues pour une bouchée de pain à l’époque. Il est donc plus qu’improbable que ces trois opérateurs en fassent profiter Free. Toutefois, même si Bruxelles a imposé la « neutralité technologique » des fréquences, à savoir que l’acquéreur d’une licence peut l’exploiter avec la technologie de son choix, l’Europe exige également que « soient respectés le principe d’égalité et les conditions d’une concurrence effective » entre opérateurs.
L’ARCEP pourrait ainsi œuvrer en faveur de Free s’il estimait que l’avantage concurrentiel offert à ses concurrents était trop important. L’Autorité ne peut cependant le faire avant mai 2016 que si l’un des opérateurs historiques est candidat à la reconversion de ses fréquences. Au-delà de cette date, elle pourra agir d’office.
Il reste donc savoir si l’un des opérateurs souhaitera rapidement reconvertir ses fréquences. Selon les informations des Echos, Orange et SFR ne seraient pas pressés de remettre en jeu leurs fréquences 2G. Mais Bouygues Télécom, qui compte moins de clients, aurait envie de recycler rapidement ses fréquences 1 800 MHz.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox