Ce matin nous vous faisions part du pronostic négatif de l’IDATE sur les marges des opérateurs avec l’arrivée de Free Mobile. Plus précisément, Les Echos estiment que les chiffres d’affaires de Bouygues Télécom et de SFR pourraient chuter d’au moins 15% cette année.
L’onde de choc Free Mobile est un fait, Bouygues et SFR sont les plus touchés : le départ de Franck Esser et l’économie de 300 millions d’euros ne suffit pas à amortir l’arrivée du quatrième opérateur. Ainsi se dessine les plans d’économies et la recherche de croissance.
Selon le quotidien qui reprend les analyses des courtiers Exane BNP Parisbas et le cabinet consultant Arthur D, SFR pourrait supprimer un millier de postes. Bouygues pourrait perdre 20% de son chiffre d’affaires dans le secteur mobile en 2012, soit 1 milliard d’euros en moins. Pour les analystes, « le cash-flow opérationnel de Bouygues Telecom serait négatif dès 2012 ». En clair, les profits ne permettraient pas de financer les investissements nécessaires dans le réseau. Conséquence, « Bouygues Telecom devra suspendre la distribution de dividendes dès l’an prochain ».
SFR pourrait voir ses ventes reculer dans le mobile à hauteur de 15% cette année tout comme sa marge brute d’exploitation. Ainsi, Michel Combes, le nouveau PDG qui arrivera au 1er août aura beaucoup à faire, il aura la lourde tache de « serrer les boulons ». Pour s’affranchir de cette mauvaise tendance, SFR devrait axer sa stratégie sur le cloud : « SFR est attaqué sur ses marchés historiques. Dans ce contexte, le "cloud computing" peut représenter un relais de croissance important », estime Jean-Bernard Lévy, président du directoire de Vivendi et PDG par intérim de SFR.
Selon Exane BNP Paris Bas, les revenus du cloud computing pourraient représenter 1,5% à 2% des ventes des opérateurs télécoms européens en 2015.
On espère aussi beaucoup du paiement mobile et toutes les autres technologies liées au mobile comme l’e-santé, les voitures connectées… Les géants du net pourraient aussi être une source de revenu. SFR, misent aussi sur les revenus de « content delivery network », autrement dit des services consistant à aider les grands sites Internet mondiaux comme YouTube à apporter leurs contenus chez les utilisateurs finaux. Enfin, les offres premiums pourraient aussi se multiplier.
Reste que l’arrivée de Free Mobile prouve que les français attendent surtout un prix et un service. En période de crise économique, les tarifs de Free Mobile sont plutôt avantageux.
Source : Les Echos
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