Orange : La hausse des sim-only (Free Mobile) implique une baisse des coûts de subvention des téléphones
Le site investir.fr s’est entretenu avec Stéphane Richard le PDG de France Télécom Orange sur sa stratégie pour le développement des fréquences de nouvelles générations. Revenant tout juste des Etats Unis où il a pu rencontrer des investisseurs, Stéphane Richard anticipe le lancement de la 4G en France. Il a prévu de rencontrer Tim Cook, le patron d’Apple à Cuppertino prochainement afin d’envisager un partenariat pour la commercialisation d’un terminal compatible (iPhone 5).
Concernant le déploiement de la 4G en France, Stephane Richard a expliqué qu’au « total les dix principales agglomérations de l’Hexagone seront couvertes d’ici à l’été 2013. Le lancement des offres globales 4G est prévu début 2013 ».
Et pour l’investissement pour le déploiement des fréquences 4G, Stephane Richard a renouvelé ses ambitions et en a profité pour tacler ses concurrents : « Orange investit en France environ 600 millions d’euros par an dans le réseau mobile. Ces sommes étaient jusqu’à maintenant essentiellement concentrées sur la 3G mais cette enveloppe sera progressivement réaffectée vers la 4G. Nous ne modifions pas ce plan de marche et dans cet environnement plus concurrentiel du marché français, nous augmentons même nos investissements car c’est un élément clairement différenciant par rapport aux autres opérateurs».
La montée en puissance des abonnements sim-only :
Orange confirme donc sa stratégie d’investissement dans le déploiement de son réseau de nouvelle génération. Dans un contexte plus concurrentiel, Stéphane Richard a reconnu une évolution du marché tout en restant confiant dans le modèle du subventionnement du terminal :
"Le marché français est en train d’évoluer par rapport au modèle connu ces 15 dernières années, dominé par des abonnements avec engagement en échange de terminaux subventionnés par les opérateurs. Dans ce modèle, les opérateurs dépensent beaucoup d’argent pour proposer des terminaux à un prix accessible. Or, Free a mis en avant un modèle sans subvention, sans engagement, sans terminal et sans boutique, appelé sim-only/web-only. Ce type de contrats devrait prendre une part de plus en plus importante du marché. Free pense même que ce sera 100% du marché. Ceci est peu probable au regard de ce qu’il se passe au Royaume-Uni, pays où la part des contrats Sim-Only est la plus importante. Outre-Manche, ils ne représentent que 10% à 15% du marché total et il n’y a pas de raison pour que cela soit très différent en France. Pour les opérateurs traditionnels, la montée en puissance des contrats sim-only va donc mécaniquement engendrer des économies sur les coûts de subvention des téléphones. La perte de clients et la baisse des tarifs devraient être en partie compensées par cette baisse des subventions, au moins un certain temps".