Un mouvement social touche actuellement le centre d’appel Free du Maroc, Total Call, il a lieu depuis le 26 mars dernier. Pour en connaître les raisons, Challenges a interviewé le vice-président du bureau syndical affilié à l’Union Marocaine du Travail, Abderrahmane Seghir.
Au premier plan des revendications, Abderrahmane Seghir explique que les conditions de travail se dégradent et que le dialogue avec la direction est difficile : « Plusieurs représentants syndicaux sont menacés de licenciements. Nous ne comprenons pas pourquoi la direction fait la sourde oreille. Dans l’immédiat, nous devons faire face à 175 licenciements abusifs. Il s’agit de salariés qui ont dû quitter leur poste ou s’absenter pour des raisons urgentes (maladie ou accident d’un proche, par exemple), et qui n’ont pas pu respecter le délai d’une semaine pour prévenir d’une absence… D’autres ont été accusés de fraude, mais nous attendons encore les preuves ! A tel point que certains ont déjà gagné leur procès en justice. Même pour aller uriner, nous devons demander l’autorisation, laquelle est parfois refusée si le flux d’appels est trop important ! Nous nous battons aussi pour que la direction respecte le principe des jours fériés chômés, qui n’est pas appliqué, notamment le jour de la fête du Trône, et celui de la fête de l’Aïd- deux fêtes religieuses normalement chômées. En tout, ce sont entre 10 et 20 jours fériés que nous voulons voir reconnus et attribués ! »
Avec un SMIC marocain de 2 000 dirhams (200 euros) le salaire moyen à Total Call est de 4.000 dirhams de fixe et 4.000 dirhams de variable. Si le salaire peut être jugé confortable, le vice président demande une augmentation de 150 euros compte tenu que d’autres centres d’appel payent mieux leurs salariés : « Disons qu’on nous traite souvent de privilégiés, mais nos salaires ne font pas partie de la fourchette haute dans les centres d’appel marocains. D’autres centres d’appel sont plus généreux : chez DELL, on peut gagner jusqu’à 10.000 dirhams avec les primes, chez INTELCIA aussi, le fixe est plus élevé, dans les 5.000 dirhams environ, et chez BULL, le fixe est à 5.300 dirhams de fixe plus primes ».
Lors du lancement de Free Mobile, les conseillers multimédias de Total Call ont été mis à contribution et cela à généré une surcharge importante de travail. Selon les déclarations de Abderrahmane Seghir, seul 30 ou 40 salariés travaillent désormais pour Free Mobile dans les locaux marocains. « De toute façon, aujourd’hui, je crois qu’ils relocalisent au maximum les appels pour Free Mobile vers la France. Depuis la mi-mars, seuls 30 ou 40 salariés traitent les appels Free Mobile depuis le Maroc » a déclaré l’intéressé.
Pour finir, la rédaction de Challenges a cherché a contacté Free ou Total Call sans succès, mais d’après nos sources, "le mouvement ne serait suivi par à peine 5% des effectifs de TOTAL CALL, dont parmi eux des salariés qui ont été licenciés pour fraude aux indicateurs de qualité de service"
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