Difficile pour le grand public de savoir où est l’info et où et l’intox en ce qui concerne les accusions actuelles des opérateurs mobiles historiques concernant le réseau de Free Mobile. Des voix s’élèvent pourtant contre certaines des informations qui ont pû paraitre dans la presse. Ainsi,
selon La Tribune, l’Agence nationale des fréquences (ANFR), qui délivre les autorisations d’implantation d’antennes,
« dément avoir constaté qu’aucun relais de Free Mobile n’était allumé ». Eric Besson a d’ailleurs demandé à l’ANFR de faire des mesures parallèles à celles que s’apprête à faire l’ARCEP concernant le réseau de Free.
Concernant Paris, où SFR a fait effectuer des mesures pour justifier le peu de couverture de Free Mobile, Xavier Niel avait déjà indiqué que « dans Paris intra muros, nous avons très peu d’antennes, car les procédures sont extrêmement longues » et « une couverture exécrable ». Un expert justifie cette situation : « les trois autres opérateurs ont déployé leur réseau en partant d’une page blanche. Ils ont donc pu procéder avec méthode et occupent tous les sites où l’on peut installer des antennes […] les toits de Paris sont pleins et les inquiétudes sur les ondes rendent l’installation de nouvelles antennes très difficile ». Selon les informations de La Tribune, Free Mobile n’aurait ainsi qu’une vingtaine d’autorisation à Paris, dont une poignée d’antennes activée (à la Gare de l’Est, près du Musée d’Orsay, près de Nation).
Free aurait en réalité un réseau (1000 antennes actives) en taches de léopard, c’est-à-dire des zones bien équipées et beaucoup de zones sans antennes. « S’ils avaient pu, ils auraient commencé par le cœur des grandes villes, là où il y a du trafic », explique un proche du dossier.
Un expert a également relativisé les annonces faites par Orange, qui considère que 97% des communications de Free passe par son réseau.
« Il y a toujours une décote importante entre le pourcentage de couverture officiel et le trafic : même si un réseau affiche 98% de couverture en 3G, on le constate tous chaque jour, tous les appels ne passent pas en 3G, quel que soit l’opérateur » relève cet expert qui assure que «
c’était entièrement prévisible que la part du trafic passant par le réseau soit très inférieure à son taux de couverture » D’autres raisons sont possibles,
explique La Tribune : tous les téléphones en circulation ne sont pas 3G et les appareils ne vont chercher que de temps en temps les autres réseaux, pour éviter de vider la batterie.
Enfin, concernant les cas d’abonnés qui ont dépassé les 3Go de fair use sans bridage du débit, il s’agirait d’un « problème technique », d’un équipement ayant mal « dialogué » entre les deux réseaux, entraînant des cas de surconsommation anormale (le fameux 55Go en trois jours). Comme Univers Freebox vous le rapportait dès l’annonce d’Orange concernant cette non limitation du débit, il s’agit donc bien de cas particuliers et en aucun d’une généralité.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox