Des huissiers ont bel et bien été envoyés pour faire des mesures sur le réseau de Free Mobile.
Les Echos annoncent en effet que c’est SFR qui s’est adonné à ce petit jeu. Il a envoyé les résultats à l’ARCEP pour « attirer son attention »sur les « méthodes de vérification » du réseau de Free Mobile.
L’opérateur au carré rouge a ainsi fait réaliser 3000 relevés dans 5 villes de France dont Paris et 4 villes de l’ouest du pays.
Les Echos rapportent que « entre 80 % et 97 % des appels transiteraient sur le réseau Orange, alors que Free Mobile est censé couvrir au moins 27 % de la population avec ses infrastructures». Exception faite toutefois de la ville du Havre où plus de la moitié des appels passeraient par le réseau Free Mobile. «
Le taux d’échec des appels y serait cependant proche de 10 %, contre des taux d’échec inférieurs à 1 % en passant par les antennes d’Orange. » précisent Les Echos
On se demande toutefois quel est l’intérêt de telles mesures sur uniquement 5 villes. En effet, le réseau de Free Mobile ne couvre pas uniformément la France. Le cas le plus flagrant est Paris (qui fait partie des 5 villes « testées » par SFR) où Free a déjà annoncé qu’il avait très peu d’antennes. Dans la capitale, il n’y a donc évidemment pas 27% des appels qui transitent par le réseau de Free. Dans d’autres villes, comme Le Havre apparemment, c’est l’inverse, il y a plus de 27% des appels qui passent par le réseau Free. Il n’y a donc bien sûr que des mesures sur l’ensemble du territoire qui peuvent donner une indication sur l’étendue du réseau de Free.
L’ARCEP a d’ailleurs annoncé qu’elle allait procéder à une nouvelle mesure de l’étendue du réseau de Free. Dans tous les cas, le mal que se donnent les concurrents de Free Mobile risque bien de ne pas servir à grand-chose. Même s’il s’avérait que le réseau de Free ne couvrait pas 27% de la population, l’ARCEP devrait lui donner un délai supplémentaire pour se conformer à ses obligations, comme elle l’avait fait avec les opérateurs historiques. L’Autorité a d’ailleurs rappelé récemment que « l’obligation de couverture, dans les deux ans suivant la délivrance des autorisations, qui était prévue par les licences 3G attribuées en 2001 et 2002 respectivement à Orange France, SFR et Bouygues Telecom, n’a pas été respectée et que, si l’ARCEP a alors toléré cet état de fait, c’était en raison des difficultés techniques et économiques invoquées par les opérateurs. »
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox